La Sihâ et les chants de la 'ayta. Production poétique et représentations identitaires au Maroc

par Aziz Jaafari

Projet de thèse en Littératures et civilisations

Sous la direction de Mourad Yelles.

Thèses en préparation à Paris, INALCO , dans le cadre de École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (Paris) depuis le 01-10-2018 .


  • Résumé

    Ce projet s’inscrit dans le domaine de l’étude du patrimoine oral au Maghreb. S’agissant du Maroc, nous allons traiter de la perception de soi d’une figure féminine qui interprète le chant de la ‘ayta, à savoir la cheikha. La ‘ayta (littéralement « le cri » ou « l’appel ») représente un chant bédouin dont la production est collective. De nos jours ce chant est connu comme un art de cheikhat. Ces femmes chantent la ‘ayta et dansent au sein d’un public essentiellement masculin. Pour pratiquer son métier, la cheikha est obligée de transgresser plusieurs normes sociales et religieuses. De fait, la présence de ces femmes au sein des fêtes familiales et publiques suscite un regard contradictoire et une perception paradoxale. Pour cette raison, nous centrerons notre analyse sur les représentations sociales de ces femmes à travers un corpus littéraire et oral (chanté par elles-mêmes). Dans cette optique, nous allons nous appuyer, d’une part, sur les corpus (les chants de ces cheikhat) et d’autre part, sur un ensemble d’interviews que nous réaliserons avec ces femmes. Pour ce faire, nous mènerons des enquêtes de terrain au cours desquels nous allons accompagner ces artistes durant les fêtes qu’elles animent.


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