Thèse soutenue

Descripteurs intrasaisonniers et extrêmes pluviométriques en été austral sur l'Afrique du Sud : observations et modélisation à méso-échelle

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Auteur / Autrice : Asmat Ullah
Direction : Benjamin PohlJulien Pergaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Climatologie
Date : Soutenance le 15/12/2022
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Biogéosciences (Dijon)
Etablissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)
Jury : Président / Présidente : Pierre Camberlin
Examinateurs / Examinatrices : Julien Pergaud, Bastien Dieppois
Rapporteurs / Rapporteuses : Chris Reason, Willem Landman

Résumé

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Les précipitations extrêmes sont d'une importance majeure et croissante dans les pays semi-arides et leur variabilité a de fortes implications pour les ressources en eau et les impacts climatiques sur les sociétés locales et l'environnement. Ici, nous examinons les descripteurs intrasaisonniers (ISD) et les extrêmes humides des précipitations d'été austral (novembre-février) sur l'Afrique du Sud (SA). En utilisant les observations quotidiennes de 225 pluviomètres et les réanalyses ERA5 entre 1979 et 2015, nous proposons une nouvelle typologie des événements extrêmes humides basée sur leur fraction spatiale, différenciant ainsi les extrêmes à grande et à petite échelle. La variabilité à long terme des deux types d'événements de précipitations extrêmes est ensuite discutée en détail dans le contexte des ISD. Suite à la définition d'une nouvelle typologie des extrêmes pluviométriques, distinguant les événements à grande et à petite échelle, nous examinons plus avant la relation entre ces deux types d'extrêmes pluviométriques et différents modes de variabilité climatique à différentes échelles de temps. Aux basses fréquences, les extrêmes pluviométriques sont évalués à des échelles de temps interannuelles (IV : 2 à 8 ans) et quasi décennales (QDV : 8 à 13 ans), qui sont principalement associées à l'oscillation australe El Niño (ENSO) et à l'Oscillation Pacifique inter-décennale (IPO), respectivement. Aux échelles de temps sub-saisonnières, la typologie des extrêmes pluviométriques est analysée en fonction des configurations synoptiques, déduites par sept régimes convectifs dont les thalwegs tropicaux tempérés (TTT : 3–7 jours), et la variabilité intrasaisonnière associée à l'Oscillation de Madden-Julien (MJO : 30 à 60 jours). Afin d'identifier les épisodes de précipitations potentiellement à fort impact, nous introduisons la durée dans la définition de la typologie des précipitations extrêmes. Les événements à grande échelle et à durée de vie la plus longue sont ensuite considérés comme des études de cas de périodes de précipitations potentiellement à fort impact et sont sélectionnés pour la modélisation à méso-échelle. À cette fin, nous utilisons un modèle de recherche et de prévision météorologique de pointe (WRF version 4.2.1) qui est largement utilisé à la fois pour la recherche et les applications de prévision opérationnelle. Les réanalyses ERA5 sont d'abord utilisées pour forcer le modèle WRF avec plusieurs configurations expérimentales sur différents cas d’étude afin d'obtenir la configuration WRF la plus performante. La configuration optimale est ensuite utilisée pour piloter des simulations WRF à l'aide de prévisions globales à résolution grossière, la version 2 de retroprévision (RF2) développée par la National Oceanic and Atmospheric Administration/Earth System Research Laboratory (NOAA/ESLR) et à 25kms de résolution. Avec cette méthodologie, nous souhatons déterminer si la prévisibilité de ces événements majeurs peut être améliorée en termes d'intensité et de localisation en utilisant un raffinement d'échelle permettant la résolution de la convection profonde.