"Fictions de l'esprit" : la pensée et ses circonvolutions narratives chez Herman Melville, Gilbert Keith Chesterton, Remy de Gourmont et Marcel Schwob.

par Rémi Plaud

Projet de thèse en Littérature comparée

Sous la direction de Christine Baron.

Thèses en préparation à Poitiers , dans le cadre de École doctorale Humanités (Poitiers ; 2018-....) depuis le 16-10-2018 .


  • Résumé

    Ce projet de thèse entend envisager les rapports dynamiques qui se manifestent entre pensée et fiction dans un corpus de textes littéraires et paralittéraires s’étendant de la seconde moitié du XIXème siècle au premier tiers du XXème siècle. Melville, Chesterton, Gourmont et Schwob apparaissent comme quatre polygraphes érudits qui appréhendent l’intellect et l’imagination comme des facultés complémentaires et utilisent la fiction pour interroger le réel. Etant entendu qu’il ne s’agit pas pour ces auteurs de vérifier la validité de contenus spéculatifs préétablis par le biais d’une mise en intrigue, mais bien plutôt de faire de l’écriture le lieu d’effectuation de transferts sémiotiques, de fabrication de protocoles et d’émergence de théories, nous considérerons les textes comme d’authentiques matrices intellectuelles, des « machines à penser » fictionnelles. Partant, il s’agira d’interroger les stratégies retenues pour transmuer les péripéties en aventures de l’esprit et faire de la fable le laboratoire d’expérimentations formelles riches d’enjeux heuristiques.

  • Titre traduit

    "Fictions of the mind", : the thought and its narrative convolutions in the works of Herman Melville, Gilbert Keith Chesterton, Remy de Gourmont and Marcel Schwob


  • Résumé

    This thesis aims to consider the dynamic relationships between thought and fiction in a body of literary and paraliterary texts extending from the second half of the nineteenth century to the first third of the twentieth century. Melville, Chesterton, Gourmont, and Schwob are four scholarly polygraphs that understand intellect and imagination as complementary faculties and use fiction to interrogate reality. Given that it is not a question for these authors to verify the validity of speculative content preestablish through a plot, but rather to use the writing to perform semiotic transfers, to make protocols and to develop theories, we will consider our texts as genuine intellectual matrices, as fictional "thinking machines". Therefore, this will aim to question the strategies chosen to transmute the events of the plot into adventures of the mind and to make the narrative the laboratory of formal experimentations rich in heuristic implications.