Théories et dispositifs de la restauration des monuments historiques en Algérie aux XIXe et XXe siècles

par Amel Benguedda

Projet de thèse en Architecture

Sous la direction de Remi Papillault.

Thèses en préparation à Toulouse 2 , dans le cadre de Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (TESC) , en partenariat avec LRA - Laboratoire de Recherche en Architecture de l'ENSA de Toulouse (equipe de recherche) depuis le 01-09-2018 .


  • Résumé

    Dans la France métropolitaine, de nombreuses revendications s’élèvent de manière unanime contre le manque de considération de l’administration coloniale française à l’égard du patrimoine monumental et des vestiges archéologiques de l’Algérie. Dès 1880, l’établissement d’un programme de conservation des monuments de l’Algérie, sous la direction respective de l’inspecteur général des Monuments historiques et des architectes en chef des monuments historiques, a eu pour objet de « visiter les divers édifices se rattachant soit à l’art antique, soit à l’art arabe, et d’en dresser une « liste définitive » faisant connaître leurs état de conservation » (Oulebsir, 2004) Les travaux menés sur les monuments historiques ont marqué un tournant décisif à partir de 1930, pour répondre aux manifestations pratiques d’une révolution dans la recherche historique et identitaire de la nouvelle colonie. Si les travaux entrepris sur certains édifices, par le génie militaire français en collaboration avec les architectes du Service des Bâtiments civils, se résument en des réparations urgentes de sauvetage, il en est tout autrement pour les travaux menées dans les années 1880. Une pratique spécifique aux architectes des monuments hsitoriques, fondée sur l’interventionnisme des architectes des Monuments historiques dans les chantiers de fouilles (déblaiement, remaniement, nettoyage et consolidation) est née. L’intervention sur les monuments historiques de l’Algérie a supposé l’élaboration d’une étude comportant, les renseignements nécessaires pour disposer d’une connaissance globale de l’édifice en identifiant les gestes de l’édification et des symbolisations « qu’exprime l’esthétique des formes et les usages sociaux que contiennent et organisent les volumes » (Pinson, 2016). L’examen des moyens pratiques donnés par l’expérience et la pratique, nous pousse à nous interroger sur les idées exprimées dans les sciences et les arts les attitudes collectives), les activités (disciplines, formes de recherche) cognitives et pratiques qui sont engagées pour entreprendre une mise en situation du savoir sur l’édifice (concrétisation, pratiques opérationnelles, chantiers de restaurations) et sur les données (outils) qui sont mobilisés pour produire le savoir nécessaire à la mise en place d’un protocole à visée opérationnelle (la méthode, l’enregistrement, la collecte des données, leur représentations, leur usages etc.)


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