Thèse soutenue

Modélisation des effets de fluides externes et internes sur le comportement dynamique des dirigeables flexibles

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Auteur / Autrice : Robin Le mestre
Direction : Olivier DoaréJean-Sébastien Schotté
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanique des fluides et des solides, acoustique
Date : Soutenance le 16/06/2022
Etablissement(s) : Institut polytechnique de Paris
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris
Partenaire(s) de recherche : Établissement opérateur d'inscription : École nationale supérieure de techniques avancées (Palaiseau, Essonne ; 1970-....)
Laboratoire : Institut des sciences de la mécanique et applications industrielles (Palaiseau, Essonne ; 2015-....) - École nationale supérieure de techniques avancées (Palaiseau). Unité de Mécanique
Jury : Président / Présidente : Roger Ohayon
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Doaré, Jean-Sébastien Schotté, Anne-Virginie Salsac, Jean Lerbet, Alban Leroyer
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Virginie Salsac, Jean Lerbet

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse de doctorat porte sur la modélisation et la simulation des interactions fluide-structure entre un dirigeable souple, un écoulement externe et un gaz porteur interne. On considère que le fluide est potentiel du fait de la grande taille des dirigeables. L’écoulement potentiel est résolu sur un maillage de l’interface fluide-structure grâce à la Méthode des Éléments de Frontière, et le travail des efforts associés est obtenu par la Méthode des Eléments Finis. Les équations du fluide sont exprimées dans un formalisme Arbitrairement Lagrangien-Eulérien. Afin de se ramener à des calculs sur un maillage de référence invariant, on considère de grands mouvements d'ensemble (rotations et translations) auxquels s’ajoutent de petits mouvements de corps rigides et de petites déformations par rapport auxquels le problème fluide est linéarisé. Cela conduit en pratique à différencier les opérateurs de la Méthode des Éléments de Frontière pour caractériser la cinématique du fluide ainsi que les opérateurs de la Méthode des Eléments Finis pour déterminer les efforts associés exercés sur l’interface fluide-structure, ceci afin de prendre en compte les perturbations dans le domaine fluide liées aux mouvements de l’interface. La linéarisation permet d'exprimer les efforts du fluide à l’aide d’opérateurs de masse, gyroscopique et de raideur ajoutés, proportionnels respectivement à l’accélération, la vitesse et les déplacements de l’interface. De plus, un modèle simplifié d’ailerons basé sur la théorie de Theodorsen est utilisé afin d'ajouter leur portance au modèle.La partie structure du problème est modélisée à partir de la Méthode des Eléments Finis appliquée à une membrane. Celle-ci est précontrainte par la pression statique du fluide interne et de l’écoulement externe. Le modèle fluide-structure ainsi obtenu est utilisé pour étudier la stabilité d'un tel système couplé fluide-structure sur un cas test de dirigeable. Les opérateurs fluide-structure permettent d’obtenir les valeurs propres du système pour diverses vitesses du dirigeable. Le problème fluide-structure est coûteux à résoudre car matrices de la Méthode des Éléments de Frontière sont pleines, et pour réduire la taille du problème, celui-ci est projeté sur une base réduite des modes de la structure dans le vide. Au-delà d’une vitesse critique, on constate qu’un risque de divergence par flottement apparaît.Enfin, la masse ajoutée obtenue par le modèle d’écoulement potentiel est comparée avec des résultats expérimentaux obtenus à partir d’une maquette rigide oscillant en rotation dans une cuve de fluide au repos. En faisant varier la fréquence d’oscillation de la maquette, la densité et la viscosité du fluide, on a pu caractériser, en fonction du nombre de Stokes, l’ordre de grandeur des efforts visqueux relativement aux efforts inertiels du fluide prédits pour un fluide potentiel.