Thèse en cours

L'incertitude et la machine : la métacognition comme nouveau format d'explication des interactions humain-système
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Auteur / Autrice : Quentin Vantrepotte
Direction : Valérian Chambon
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences cognitives
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2018
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Jean-Nicod (Paris) (2002-....)
établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)

Mots clés

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Résumé

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Les mutations technologiques à l'œuvre dans les systèmes aéronautiques ont profondément modifié l'interaction entre l'homme et la machine. Au fil de cette évolution, les opérateurs se sont retrouvés face à des systèmes de plus en plus complexes et de plus en plus automatisés. Pour autant, l'automatisation ne s'est pas contentée pas de supplanter l'activité humaine, elle en a également transformé la nature même, notamment à travers la substitution de l'homme par la machine dans les boucles de contrôle. La littérature consacrée à l'étude des interactions homme système a largement investigué la question de l'impact de l'automatisation sur l'opérateur humain, mettant notamment en évidence une dégradation des performances de l'opérateur avec l'automatisation des systèmes (« OOL performance problem »,voir Endsley & Kiris, 1995). Dans ce contexte, nous avons récemment proposé un regard original sur ces transformations basé sur le concept d'agentivité (i.e., le sentiment de contrôler de manière volontaire une action et ses effets). En particulier, il nous semblait clair que le développement des automatismes pouvait altérer de manière profonde ce sentiment de contrôle. De nombreuses études ont depuis démontré l'impact de l'automatisation sur le développement du sentiment de contrôle lors de nos interactions homme-système (Berbarian and al, 2012; Coyle and al, 2012), ainsi que l'impact de cette dégradation sur l'acceptabilité des systèmes et la performance des opérateurs dans des situations de reprise en main. Au cours de cette thèse, nous chercherons à raffiner notre compréhension de ce mécanisme d'agentivité, notamment en investiguant quelles sont les dimensions du contrôle de l'action impactées par l'automatisation des systèmes. En particulier, cette thèse aura comme objectif d'identifier (1) les différents facteurs de la dégradation du sentiment de contrôle, (2) les principes de conception permettant de maximiser l'expérience de contrôle, et (3) les liens entre cette expérience du contrôle et la performance réelle. In fine, nous chercherons à proposer des outils permettant de concevoir des systèmes plus agentifs.