Auteur / Autrice : | Samar Merhi | |
Direction : | Khaled Ezzedine, Pascale Salameh | |
Type : | Projet de thèse | |
Discipline(s) : | Epidémiologie | |
Date : | Inscription en doctorat le | Soutenance le 26/10/2022 |
Etablissement(s) : | Paris Est | |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Santé Publique | |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Epidemiology in Dermatology and Evaluation of therapeutics | |
établissement opérateur d'inscription : Faculté de médecine | ||
Jury : | Président / Présidente : Nadine Saleh | |
Examinateurs / Examinatrices : Khaled Ezzedine, Pascale Salameh, Julien Seneschal, Nathali Lahoud | ||
Rapporteurs / Rapporteuses : Julien Seneschal, Nathali Lahoud |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Parmi toutes les maladies de la peau, le vitiligo, une maladie dépigmentante chronique, auto-immune, est considérée comme la cause la plus fréquente de défiguration avec une prévalence mondiale de 0,5% à 2%. Cependant, les seuils des outils de mesure nont pas été déterminés pour refléter lamélioration du patient et lefficacité du traitement. En outre, laffection des zones visibles dans le vitiligo a été associée avec un impact substantiel sur létat psychologique des patients. Bien que différentes études mettent laccent sur limpact psychologique des maladies chroniques, des études comparatives entre les maladies chroniques de la peau et les maladies chroniques non cutanées font encore défaut. Les objectifs de cette recherche étaient, premièrement de montrer que latteinte du visage est un bon paramètre pour évaluer la perception de la sévérité globale chez les patients atteints de vitiligo et de déterminer la différence minimale cliniquement pertinente (MCID) du Self-Assessment Vitiligo Extent Score (SAVES). Deuxièmement, de déterminer les corrélats de la dépression, lanxiété et la qualité du sommeil chez les patients atteints de vitiligo, en plus de comparer ces morbidités psychologiques dans le vitiligo aux maladies chroniques non-cutanées (diabète et hypertension). Il sagit dune étude transversale rétrospective dans le contexte de la cohorte électronique ComPaRe. Parmi les patients invités, 540 patients atteints de vitiligo, 633 diabétiques et 1153 hypertendus ont répondu électroniquement le questionnaire initial, évaluant les caractéristiques sociodémographiques. La gravité du vitiligo a été évaluée à laide des SAVES. Afin de déterminer le MCID, le SAVES a été recueilli lors de lenregistrement initial et une deuxième collecte a été effectuée un an après, en plus dune échelle globale dévaluation de létendu du vitiligo. De plus, des mesures reportés par les patients; la qualité de vie (questionnaire ED-5Q), Patient Health Questionnaire 7 (PHQ-7) pour la dépression, General Anxiety Disorder 9 (GAD-9) pour lanxiété et Pittsburgh Sleep Quality Index (PSQI) pour la qualité du sommeil ont été collectées. Les méthodes basées sur la distribution ont montré un MCID et un MDC de 7,935 % et 7,864 % de surface corporelle, tandis que lanalyse de la courbe des caractéristiques receveur-opérateur a révélé une valeur du MCID de 0,247 % de la surface corporelle chez les patients aggravés, et de 0,217 % de la surface corporelle chez les patients améliorés. Une augmentation de la gravité faciale était significativement corrélée à la perception de détérioration du patient (OR = 7,428; IC à 95%: 1,206, 45,761; p = 0,031) La prévalence de la dépression dans le vitiligo, le diabète et lhypertension nétait pas statistiquement différente. En outre, le score moyen GAD était significativement plus élevé chez les patients atteints de vitiligo par rapport aux diabétiques. Une différence significative de la moyenne du PSQI a été observée entre les patients atteints de vitiligo (7,21±4,05) et les patients hypertendus (8,45±4,33), mais pas les patients diabétiques. Pour conclure, le développement dune nouvelle échelle pour évaluer la repigmentation du visage est dun grand intérêt car la perception des patients concernant les tâches du visage est de plus grande importance par rapport à dautres parties du corps. En fin de compte, cette impression globale de gravité pourrait être corrélée à une amélioration de la qualité de vie. En plus, nos résultats soulignent limportance de développer une nouvelle échelle commune de mesure de la gravité afin de pouvoir comparer limpact de la gravité de la maladie sur les morbidités psychologiques et sur la qualité de vie dans les maladies chroniques cutanées et non cutanées.