Thèse soutenue

Caractérisation spectro-photométrique des surfaces primitives de la comète 67P/CG et du TNO MU69 par l'analyse de données issues des missions Rosetta et New Horizons, basée sur des expériences de laboratoire

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Auteur / Autrice : Hong Van Hoang
Direction : Éric QuiricoSonia Fornasier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la Terre et de l'Univers et de l'Environnement
Date : Soutenance le 13/06/2022
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la terre, de l’environnement et des planètes (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de planétologie et d'astrophysique de Grenoble
Jury : Président / Présidente : Pierre Beck
Examinateurs / Examinatrices : Mauro Ciarniello
Rapporteurs / Rapporteuses : Elisabetta Dotto, Will Grundy

Mots clés

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Résumé

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Les petits corps - comètes, astéroïdes, objets transneptuniens sont les reliques des planétésimaux qui se sont formés au cours des premières étapes du système solaire et, par conséquent, l’étude de ces objets est cruciale pour comprendre la formation et l’évolution du système solaire. Nous vivons actuellement l’âge d’or de l’exploration des petits corps qui comprend de nombreuses missions spatiales récentes et en cours, dont la mission Rosetta a fait l’étude la plus détaillée d’une comète à ce jour et a obtenu une énorme quantité de données sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, dont certains méritent une enquête plus approfondie.Ma thèse applique une approche multidisciplinaire à l’investigation de la surface primitive de la comète 67P/TG, combinant analyse des données d’observation et des expériences de laboratoire. Au cours de la première moitié de ma thèse, j’ai étudié la morphologie, la spectrophotométrie et l’activité de la comète 67P à travers l’analyse de plus d’un millier d’images Rosetta/OSIRIS prises entre 2014 et 2016, dont certaines sont des images haute résolution qui n’avaient pas encore été publiées dans littérature. D’autre part, la seconde moitié de la thèse a été consacrée à la production et à la mesure des spectres de différents types d’analogues de surfaces cométaires glacées. Nos recherches se sont concentrées sur un certain nombre de régions d’intérêt en surface : la région de Wosret sur le petit lobe de la comète, dont les deux derniers sites d’atterrissage de l’atterrisseur Philae ; et les taches brillantes enrichies en glace d’eau exposées a la surface de la comète.Notre étude de la région de Wosret indique que la couche de surface du petit lobe de la comète 67P peut être constituée de matériaux plus consolidés et avoir un contenu volatil plus faible que le grand lobe, ce qui soutient l’hypothèse que la comète67P est le résultat d’une fusion entre deux indépendamment corps formés. Nous avons également confirmé que de la glace d’eau avait été exposée au deuxième point de toucher des roues de Philae à Wosret, ce qui implique que la surface de la comète 67P est constituée de matériaux à faible résistance qui recouvrent des couches souterraines très riches en glace, ce qui contribue à fournir des contraintes pour les futures missions spatiales sur les comètes. En plus de la glace exposée en raison de Philae, nous avons également identifie´ environ 700 taches brillantes riches en glace qui ont été observées de 2014 à2016, dont certaines sont corrélées à l’activité cométaire et aux changements de surface. Environ un dixième des taches ont une pente spectrale inhabituellement bleue par rapport à la plupart des autres taches, dont le facteur de réflectance élevé correspondaient principalement à des échantillons de glace/givre d’eau pure, indiquant que ces taches “bleues” formées par la recondensation de l ‘eau en givre au lieu d’affleurements de glace sale sous-jacente. D’autre part, les mesures d’autres types d’analogues de surface glacée montrent que la réflectance d’un le mélange entre un composant sombre et un composant brillant est contrôlé par trois paramètres : fraction volumique des particules sombres, granulométrie des particules sombres et brillantes, donc déterminer la composition d’une surface glacée “sale” est un processus compliqué qui nécessite de contraindre la taille des grains.