Interpréter des violences sexuelles dans les récits de fiction : discours de réception, problèmes théoriques et esthétiques
Auteur / Autrice : | Anne Grand d'esnon |
Direction : | Henri Garric |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2018 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, Communication, Langues, Arts |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CPTC - Centre Pluridisciplinaire Textes et Cultures |
Equipe de recherche : Littératures, arts mineurs, arts majeurs |
Mots clés
Résumé
Ce travail de thèse part d'un constat empirique : des lectrices ou lecteurs, spectatrices ou spectateurs interprètent certains récits comme des récits de violences sexuelles mais ces interprétations ne produisent pas de consensus interprétatif minimal parmi le lectorat ou le public. Autrement dit, un même récit ne raconte pas la même chose pour tout le monde, y compris lorsqu'il s'agit d'y lire ou d'y voir par exemple un viol. La question de l'interprétation des violences sexuelles dans les récits de fiction est souvent abordée sous l'angle d'une moralisation de la réception ou d'un risque de censure dans la sphère médiatique, mais finalement peu sous celui des enjeux littéraires et théoriques soulevés par le dissensus voire le conflit d'interprétation. En partant d'une étude de discours de réception qui interprètent des récits de fiction en termes de violence sexuelle ou en d'autres termes, ce travail souhaite éclairer les fondements épistémologiques des différentes opérations engagées dans l'interprétation d'un récit et les ajustements interprétatifs (notamment cognitifs, éthiques et affectifs) auxquels cette interprétation s'articule. Que dit la variation empirique des termes utilisés pour gloser une interaction sexuelle des fondements théoriques du « sens littéral » ? Cette variation entraîne-t-elle des dysfonctionnements dans la réception ?