Thèse soutenue

Recherche d'exoplanètes dans le proche voisinage solaire

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Guillaume Gaisné
Direction : Xavier DelfosseXavier Bonfils
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Astrophysique et milieux dilues
Date : Soutenance le 13/12/2021
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physique (Grenoble ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de planétologie et d'astrophysique de Grenoble
Jury : Président / Présidente : Karine Rousselet-Perraut
Examinateurs / Examinatrices : Rodrigo Diáz, Faustine Cantalloube
Rapporteurs / Rapporteuses : René Doyon, Guillaume Hébrard

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Depuis la première découverte d'une exoplanète autour d'une étoile de type solaire en 1995, la recherche d'exoplanètes est devenue un champ de recherche à part entière en astrophysique.À ce jour, plus de 4500 exoplanètes ont été découvertes grâce à plusieurs techniques d'observation complémentaires.Historiquement, c'est la méthode des vitesses radiales qui a permis la première détection, elle est aujourd'hui la seconde méthode ayant fait le plus de découvertes, après les transits, elle permet cependant de couvrir une gamme de période plus grande que la méthode des transits et apporte une mesure de la masse planétaire en plus de celles des paramètres orbitaux.Grâce aux évolutions technologiques, ainsi qu'au développement de nouvelles méthodes de traitement des données, les limites de détection en masse planétaire sont de plus en plus poussées vers de faibles masses pour des planètes en orbite autour des étoiles de type solaire.Seulement, un autre type d'étoiles attire également l'attention des chercheurs: les naines M.Ce sont des étoiles de plus faible masse et de plus faible rayon que le Soleil et dont la proportion dans la galaxie est beaucoup plus importante que tout autre type d'étoiles.L'intérêt d'observer les naines M tient en plusieurs points: leur plus faible masse implique que l'amplitude mesurée de la vitesse radiale de l'étoile sera plus importante pour une même planète que pour une étoile plus massive et leur plus faible rayon implique que les transits mesurés seront plus profonds et donc plus facilement caractérisable.Ces étoiles ont aussi une température de surface moins importante ce qui rapproche la zone habitable de l'étoile et facilite donc la détection de planètes dans cette zone.Seulement, le spectre des naines M a un pic d'émission dans l'infrarouge et elles sont donc difficilement observables par les spectrographes visibles.Depuis quelques années, de nouveaux instruments ont donc vu le jour avec l'infrarouge proche pour domaine d'observation.C'est le cas du SpectroPolarimètre InfraRouge (SPIRou) qui a été installé au CFHT à Hawaii en 2018 et un de ses objectifs est de détecter des planètes par vitesses radiales en orbite autour d'un large panel de naines M du proche environnement solaire.Mon travail de thèse s'inscrit dans le suivi de cet instrument lors de son installation, afin d'étudier la stabilité des mesures prises et d'aider à améliorer la réduction des données ainsi que la précision des vitesses mesurées en évaluant le bruit résiduel introduit par la correction des raies telluriques dans les spectres mais aussi la dispersion supplémentaire causée par le bruit modal, inhérent à l'utilisation de fibres optiques.Pour calculer les vitesses radiales des spectres, j'ai également amélioré et adapté un code de calcul de vitesses radiales, initialement développé pour le spectrographe optique HARPS, pour l'utiliser avec les données mesurées par SPIRou.L'application de cet algorithme m'a permis de mettre en évidence des instabilités dans les spectres infrarouges et j'ai pu mettre à jour plusieurs pistes pour en améliorer la stabilité.J'ai également utilisé ce code pour ré-analyser une série de spectres de l'étoile GJ436 prise par le spectrographe HARPS pour étudier un signal périodique visible dans les vitesses radiales calculées.