Thèse soutenue

De l’Intelligence artificielle à l’interaction humaine artificielle : comprendre le processus d'acceptation des objets connectés par le consommateur via les représentations mentales de futures interactions
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Auteur / Autrice : Mohamed Hakimi
Direction : Pierre Valette-Florence
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 31/03/2022
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences de gestion (Grenoble ; 1997-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études et de recherches appliquées à la gestion (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Bertrand Urien
Examinateurs / Examinatrices : Sabine Carton, Gilles Laurent, Darren Dahl
Rapporteurs / Rapporteuses : Laure Ambroise, Géraldine Michel

Résumé

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Alors que l’on nous promet un essor des marchés de l’IoT, des objets connectés et de l’intelligence artificielle, les consommateurs semblent toujours en proie à l’ambivalence et à l’inquiétude à leur égard (Ardelet et al., 2017). Cette anxiété à l’égard des objets connectés représente un réel frein à l’adoption de l’innovation (Mani and Chouk 2018). Des études antérieures ont tenté d'étudier les mécanismes d'acceptation et de résistance envers les objets connectés. Cependant, ils se sont souvent appuyés sur une perspective mettant l'humain au centre de l’attention afin d’évaluer ce phénomène complexe, et n'ont pas pris en compte la nature interpersonnelle des interactions consommateur-objet connecté (Novak et Hoffman 2019, Monsurro et al. 2020). L'objectif de cette recherche est d'évaluer l'interaction anticipée entre le consommateur et l’objet connecté en adoptant une ontologie orientée objet. L'objectif principal est d'explorer les représentations mentales que les capacités des objets connectés peuvent déclencher. Nous postulons que les consommateurs peuvent simuler mentalement de futures interactions interpersonnelles avec l'objet connecté, sur la base de ses capacités perçues à affecter et à être affecté (Hoffman et Novak 2015). Pour ce faire, cette recherche a adopté une approche méthodologique mixte. Dans un premier temps, nous nous sommes appuyés sur une technique qualitative projective appelée Album-OnLine (AOL – Vernette 2007, Kessous et Valette-Florence 2019) pour explorer les représentations mentales suscitées par un objet connecté avant l’achat. Ensuite, deux études quantitatives examinent l'influence potentielle des capacités perçues de l'objet connecté (Agency) sur l'émergence d'attitudes négatives et d'anxiété à son égard, avant toute interaction réelle. Nos résultats suggèrent que la résistance passive envers les objets connectés et l'anxiété envers eux émergent en raison des capacités innovantes et agentiques exprimées par l'objet connecté. Une explication détaillée du phénomène ainsi que des pistes de recherches futures sont proposées aux chercheurs et managers pour réduire cet état d’anxiété anticipé et favoriser l’adoption des objets connectés.