Thèse soutenue

Renaturation urbaine et actions citoyennes : vers une co-production de la ville écologique ? Études de cas dans le Grand Paris et à New York City

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Auteur / Autrice : Hugo Rochard
Direction : Nathalie Blanc
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie et aménagement
Date : Soutenance le 14/09/2023
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences des sociétés (Paris ; 2019-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces (Nanterre ; 1997-....)
Jury : Président / Présidente : Yves-François Le Lay
Examinateurs / Examinatrices : Yves-François Le Lay, Nathan McClintock, Raphaël Mathevet, Céline Granjou, Isabelle Anguelovski
Rapporteurs / Rapporteuses : Yves-François Le Lay, Nathan McClintock

Résumé

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Inscrite en géographie environnementale et urbaine, cette thèse propose d'analyser des formes émergentes d'actions collectives et citoyennes en faveur de la renaturation des milieux urbains. L'étude s'appuie sur trois cas d'initiatives locales revendiquant une action bénéfique pour la biodiversité, dans deux contextes métropolitains : celui du Grand Paris (Paris et Massy) et de New York City (Gowanus, Brooklyn). Ces actions collectives se caractérisent par leur démarche partenariale avec les pouvoirs publics municipaux et par l'implication locale des acteurs techniques, politiques ainsi que d'habitants. Plusieurs registres d'action sont observés, allant de l'action directe (plantation, aménagement d'habitats pour la faune), au plaidoyer auprès des autorités publiques, en passant par l'éducation et la transmission de nouveaux savoir-faire aux habitants. Grâce à une méthode d'enquête qualitative, nous interrogeons aussi, de façon critique, les reconfigurations et les tensions à l'oeuvre en matière de gouvernance et de production des espaces urbains de nature. En croisant des données écologiques (relevés floristiques, analyse de réseau écologique) et ethnographiques (participation observante et entretiens semi-directifs), il s'agit d'étudier les impacts multi-scalaires de ces actions collectives inscrites dans différentes dynamiques territoriales. Le choix d'une mise en perspective internationale permet d'interroger la capacité des acteurs citoyens à transformer, par leurs actions, les structures sociales, politiques et organisationnelles de chaque territoire urbain. Finalement, nos résultats contribuent à enrichir le concept d'innovation socio-écologique. Ils montrent que les initiatives citoyennes étudiées peuvent participer à la co-production d'espaces publics de nature en ville, en générant de nouveaux bénéfices écologiques et en expérimentant de nouvelles alliances territoriales (entre des acteurs citoyens, techniques et politiques) et interspécifiques (entre une biodiversité et des habitants citadins).