Le mythe entre émancipation et domination.

par Benjamin Torterat

Projet de thèse en Science politique

Sous la direction de Géraldine Muhlmann.


  • Résumé

    La thèse traitera de la question du mythe sous l'angle d'une dialectique entre domination et émancipation. L'étude croisera les travaux de Cornelius Castoriadis et de Hans Blumenberg sur la place des mythes dans les sociétés et lors de certaines ruptures historiques. En effet, c'est au sein de la mythologie que Castoriadis distingue un rapport particulier au réel qui soit significatif pour ce qui concerne la perspective de l'autonomie et du processus démocratique, notamment au sein de la relation entre Chaos et Cosmos. Chez Blumenberg la création de mythes est une activité anthropologique qui peut servir autant des projets de domination que d'émancipation. Les deux auteurs se font ainsi les critiques des sociétés hétéronomes qui de par leurs mythes clôturent le sens et méconnaissent l'auto-institution de la société. En partant des mythes grecs structurant l'apparition de la polis athénienne nous montrerons que le germe démocratique et le projet d'émancipation s'est diffusé en Europe, de la modernité jusqu'au XXème siècle. Nous repérerons les pratiques « mythologiques » de figures et mouvements artistiques et politiques qui ont remis en question la loi héritée et ont proposé les contours d'une nouvelle société. William Blake, le Strum und Drang et Goethe, Novalis, Hegel, Nietzsche, Alexandre Scriabine, le Bauhaus, le surréalisme, le Black Montain College et Joseph Beuys constitueront les figures de proue.


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