Approcher le vif du sujet par sa parole biographique : Nodosité biographique, herméneutique itinérante, éthique du vague et clinique narrative
Auteur / Autrice : | Gwenaël Boudjadi |
Direction : | Philippe Foray |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 10/11/2021 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : ECP - Éducation, Cultures, Politiques (Lyon ; 2011-....) |
établissement opérateur d'inscription : Université Jean Monnet (Saint-Étienne ; 1969-....) | |
Laboratoire : Education- Cultures et Politiques / ECP | |
Jury : | Président / Présidente : Christine Delory-Momberger |
Examinateurs / Examinatrices : Ilaria Pirone, Hervé Breton | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Delory-Momberger, Mireille Cifali |
Mots clés
Résumé
Cette thèse s’intéresse à la parole biographique livrant un récit de soi. Son travail s’appuie sur le paradigme de l’éducation et de la formation tout au long de la vie et ce en tant que la parole biographique informe et participe d’une formation de soi. Son inclinaison est celle d’un travail épistémologique. L’ambition de cette étude est de tenir au centre de sa préoccupation herméneutique la question de la radicale singularité de l’autre. Notre approche herméneutique de la parole biographique se soutient d’une conception clinique. Ce faisant, dans une première partie cette thèse investigue l’économie du récit de soi. S’éprouvant comme frémissant d’une inquiétude féconde, la parole biographique se fait jour à la perte inéluctable de l’objet d’expérience du narrateur. Ce dernier rehausse cette perte d’un gain : l’objet narratif. Ainsi, le récit de soi produit un dire suffisamment-juste dans une économie du vrai-semblable. Du fait de la fragilité de la narration de soi, notre seconde partie définit ce que pourrait-être une éthique du vague nous garantissant de l’exploitation du texte de l’autre au profit de son exploration. Il s’agira alors pour notre herméneutique de se faire attentionnelle et itinérante ; non pas de faire sens du récit de l’autre mais de suivre son texte selon sa géographie propre, selon la singulière mise en sens du narrateur de son rapport au monde, à l’autre et à soi. Nous voyons dans cette singulière mise en sens l’activité du vif du sujet. Nous avons nommé « nodosité biographique » le relief de la géographie propre du texte soulevé par l’excès de sens de la parole biographique. Nous spécifions cette nodosité biographique comme le vestibule d’un devenir.