Thèse soutenue

Approche épidémiologique des infarctus du myocarde de type 2 : Etiologies, caractéristiques, traitements et pronostic.
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Alain Putot
Direction : Marianne ZellerCyriaque Patrick Roland Manckoundia
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine, pathologie cardiorespiratoire et vasculaire
Date : Soutenance le 03/07/2020
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Physiopathologie et d'Epidémiologie Cérébro-cardiovasculaires (Dijon)
Etablissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Athanase Benetos, Yves Cottin, Olivier Hanon, Luc Rochette
Rapporteurs / Rapporteuses : Thomas Vogel, François Puisieux

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Introduction : L’infarctus du myocarde (IDM) de type 2 a été récemment défini par un déséquilibre entre apports et besoins du myocarde en oxygène, en l’absence de processus athérothrombotique. L’objectif de ce travail était d’en décrire les principales étiologies, ainsi que les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et pronostiques.Méthode : Les données des patients présentant un IDM de type 2 ont été recueillies à partir de l’observatoire des infarctus de Cote d’Or (RICO). Un travail complémentaire a analysé les données rétrospectives du service des urgences du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Dijon BourgogneRésultats : Parmi 4436 patients consécutifs hospitalisés aux urgences du CHU pour IDM sur 3 ans, 947 (21%) présentaient un IDM de type 2 (âge médian : 81 ans). Dans l’observatoire RICO, 4572 patients consécutifs dont 862 (19%) IDM de type 2 ont été inclus sur 5 ans (âge médian : 77 ans). La mortalité intra-hospitalière des IDM de type 2 était de 14% parmi les patients des urgences et de 11% pour les patients du RICO. Les pathologies chroniques prédisposant à l’IDM de type 2 les plus fréquemment retrouvés étaient l’anémie sévère et le rétrécissement aortique serré. Une infection aigue, dans deux tiers des cas respiratoire, était retrouvée dans 10% de l’ensemble des IDM de la base RICO, représentant de loin le facteur précipitant le plus fréquent dans la genèse des IDM de type 2. Sur le plan thérapeutique, après ajustements sur scores de propension, la transfusion globulaire était associée à une réduction de la mortalité à un an pour les patients >80 ans avec un nadir d’hémoglobine ≤ 8 g/dL. L’angioplastie après IDM post-infectieux n’était pas associée à un meilleur pronostic qu’un traitement médicamenteux seul (mortalité à un an de 24% vs 19%, p = 0.5).Conclusion :L’IDM de type 2 est une pathologie sous-diagnostiquée, représentant 20% des IDM, et fréquente chez le sujet âgé. Elle est associée à un sur-risque de mortalité par rapport aux IDM de type 1. Les infections aigues, en particulier respiratoires, représentent le facteur déclenchant le plus fréquent. Sur la base de données observationnelles, l’angioplastie coronaire ne semble pas associée à une amélioration du pronostic.