Culture classique et réseaux à la Renaissance dans l'empire des Habsbourg : les Granvelle, l'Antiquité et les antiquités

par Laura García almeida

Projet de thèse en Histoire

Sous la direction de Rudy Chaulet.

Thèses en préparation à Bourgogne Franche-Comté , dans le cadre de SEPT - Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps , en partenariat avec ISTA - Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité (laboratoire) depuis le 12-09-2016 .


  • Résumé

    Antoine Perrenot de Granvelle (1517-186) vécut à un moment propice à la consolidation de l'ascension sociale de sa famille. En effet, le XVIe siècle vit de nombreux letrados accéder aux principaux postes de l'administration de la Cour. Par la confluence de son réseau social et d'une situation géopolitique qui lui était favorable, Antoine Perrenot s'est hissé jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir au sein du gouvernement espagnol. Originaire de Franche-Comté, passant par les Pays-Bas et l'Italie, Granvelle finit ses jours à la cour de Madrid. C'est précisément cet important rôle politique qui nous permet de retracer aisément son parcours, grâce à l'important corpus épistolaire que l'on conserve actuellement, y compris une partie non négligeable de lettres en espagnol. Homme cosmopolite en raison de ses voyages, il participa de l'idée internationaliste qui parcourait les couches érudites de l'Europe du XVIe siècle : la nation commune qu'on nommait la République des Lettres. En effet, la littérature antiquisante, les arts et plus particulièrement les antiquités avaient la capacité de dépasser des frontières territoriales. Ces citoyens de la République des Lettres n'avaient pour nation que leurs collections et pour concitoyens que ceux qui participaient de ces réseaux antiquisants. Dans l'idéal de la République des Lettres, les arts et les antiquités rendaient égaux à tous ceux qui savaient trouver en ces objets leur passeport d'entrée. Le collectionnisme humaniste fut donc le moyen parfait pour Antoine Perrenot de Granvelle de montrer à ses contemporains le prestige intrinsèquement lié à sa place dans le gouvernent de la Couronne espagnole et, par conséquent, de concrétiser les aspirations sociales qui marquèrent l'histoire récente de sa famille. C'est pourquoi nous porterons notre intérêt vers les collections d'antiques du cardinal, en analysant son réseau et ses habitude sen tant que collectionneur.

  • Titre traduit

    Classical Culture and Networks in the Renaissance in the Habsburg Empire: the Granvelles, Antiquity and Antiquarianism


  • Résumé

    Antoine Perrenot de Granvelle (1517-1586) lived during an auspicious time for the consolidation of the upward mobility tendencies that his family had previously shown. Indeed, in the 16th century, numerous letrados accessed the most important positions within the court. Through his use of his social network and due to a favourable geopolitical context that favoured him, Antoine Perrenot was elevated to the highest spheres of power within the Spanish government. From Franche-Comté to the Netherlands and Italy, Granvelle spent his last years in the court in Madrid. It is precisely this important political role that allows us to easily retrace his life course, thanks to his epistolary corpus, which includes a significant number of letters in spanish. He was a cosmopolitan man due to his travels, but moreover because he participated in the internationalist idea that united the European scholars in the 16th century: that of a common nation represented by the Republic of Letters. Indeed, literature inspired by the themes of the antique world, the arts and more particularly antiquities had the capacity to go beyond territorial borders. These citizens of the Republic of Letters had as their only nation their art collections and by fellow citizens those who participated in these antiquarian networks. In the ideal of the Republic of Letters, the arts and antiquities made equal all those who knew how to find in these objects their passport of entry. Humanist collecting was therefore the perfect way for Antoine Perrenot de Granvelle to show his contemporaries the prestige intrinsically linked to his place in the government of the Spanish Crown and, consequently, to materialize the social aspirations that marked the recent history of his family. This is why we will focus our interest on the cardinal's collections of antiques, by analysing his network and his habits as a collector.