Projet de thèse en Histoire
Sous la direction de Michel Fartzoff.
Thèses en préparation à Bourgogne Franche-Comté , dans le cadre de SEPT - Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps , en partenariat avec ISTA - Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité (laboratoire) et de textes, imaginaires et représentations dans l'antiquité (equipe de recherche) depuis le 01-02-2010 .
L'animal exemplaire dans le corpus ésopique. Pour les Grecs de l'Antiquité, l'animal et la fable jouent un rôle particulier : l'animal n'a pas la même fonction selon qu'il est envisagé comme simple miroir de l'homme ou dans sa singularité animale ; de même, la fable n'est pas présentée de la même manière et n'a pas la même portée selon qu'elle est un procédé rhétorique inséré dans un texte plus vaste, ou un récit complet mettant en scène des animaux (Abdi et Charpentier 2002). La recherche sur la notion d'animal exemplaire, conduit donc à s'interroger, non seulement sur son rôle dans la rhétorique d'un texte, mais également sur la symbolique qui lui est attachée, en prenant en compte les représentations sociales et religieuses associées aux animaux dans le monde grec : ce qui intéresse dans l'animal, c'est ce qui touche à l'homme, l'animal étant conçu comme un instrument de sens (Berlioz et Polo de Beaulieu 1999). Si depuis les travaux de R. Delort (1984), l'animal est devenu un champ d'interrogation pour la société et les pratiques humaines, les rapports entre l'animal du quotidien, et l'animal de l'épopée, de la fable ou de la rhétorique, figures d'exemplarité, n'ont jusqu'à présent pas été explorés. En tenant compte à la fois des représentations sociales et des genres littéraires où apparaissent les animaux, on s'interrogera donc sur la notion d'«animal de civilisation » (colloque IRD, 2007) en se demandant si elle peut s'appliquer et selon quelles limites au monde grec antique. En effet, il semble que dans chaque corpus, l'animal à son niveau construit non pas une figure unique mais des figures d'animalité, et il nous appartiendra de dégager la singularité de la notion d'animal exemplaire.
Animal exemple in aesopic's Fables
The model animal in the Aesopian corpus. In the Antiquity, the animal and the fable play a specific role for the Greeks : the animal does not have the same function whether it is considered a simple human mirror or in its animal specificity. In the same way, the fable is not presented in the same way and does not have the same significance whether it is a rhetorical process within a bigger text, or an entire tale staging animals (Abdi & Charpentier, 2002). Research on the notion of the model animal, leads us to question its role in the text rhetoric on the one hand, and its symbolic value taking into account its social and religious representations linked to animals in Greek society. What is at stake here, is what 'is linked to the human, the animal being thought of as an implement of meaning' (Berlioz & Polo de Beaulieu, 1999). Since R. Delort's work (1984), the animal has become a field of research in society and human practises. The connections between the domestic animal and the tale or rhetorical animal have not been examined yet. Taking into account both social representations and literary genres in which animals appear, the notion of 'the civilised? animal' (IRD conference, 2007) will be investigated. We will ask whether it is appliable -within which limits- to the Antique Greek society . Each corpus seems to imply that the animal is not a unique character but characterises animality , we will try to draw its specificity as an model animal.