Thèse soutenue

Le "problème des villes moyennes" : l'action publique face à la décroissance urbaine à Montluçon, Nevers et Vierzon (1970-2020)
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Auteur / Autrice : Achille Warnant
Direction : Marie-Vic Ozouf-Marignier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 02/06/2023
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Jury : Président / Présidente : François Taulelle
Examinateurs / Examinatrices : François Taulelle, Sylvie Fol, Vincent Béal, Beatriz Fernandez, Anne-France Taiclet
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Fol

Résumé

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Des travaux récents ont souligné que les villes moyennes étaient davantage sujettes à des dynamiques de déprise ou de décroissance urbaine que d’autres catégories territoriales, alors que des stratégies de développement alternatives à la croissance peinent en parallèle à émerger. Cette thèse s’intéresse à la manière avec laquelle les élus locaux font face à la décroissance urbaine, depuis les années 1970, dans trois villes moyennes du centre de la France : Montluçon (Allier), Nevers (Nièvre) et Vierzon (Cher). Cette recherche revient, dans un premier temps, sur les différentes mises à l’agenda médiatique et politique de la ville moyenne, au cours des cinq dernières décennies, afin d’éclairer son émergence récente sous la forme d’un problème public. Elle souligne que différentes représentations des villes moyennes et des maux qui les touchent coexistent dans le débat public au cours du temps, témoignant de la difficulté à appréhender concrètement la nature et la géographie du problème qui les concerne. Cette thèse montre, dans un deuxième temps, comment ce flou contribue en quelque sorte à « brouiller » l’action des pouvoirs publics locaux qui apparaissent, dans ce cadre, mal outillées pour faire face à la décroissance urbaine. En dépit de son caractère structurel, le phénomène reste « tabou » pour les décideurs qui tentent ainsi, selon des procédés sans cesse renouvelés, d’attirer depuis l’extérieur des facteurs de croissance via des politiques qui « font images » comme on l’observe aujourd’hui avec le développement des nouvelles technologies du numérique. Une posture entrepreneuriale qui doit notamment à l’accentuation des contraintes symboliques et financières qui pèsent sur les collectivités.