Auteur / Autrice : | Achille Warnant |
Direction : | Marie-Vic Ozouf-Marignier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 02/06/2023 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Jury : | Président / Présidente : François Taulelle |
Examinateurs / Examinatrices : François Taulelle, Sylvie Fol, Vincent Béal, Beatriz Fernandez, Anne-France Taiclet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Fol |
Mots clés
Résumé
Des travaux récents ont souligné que les villes moyennes étaient davantage sujettes à des dynamiques de déprise ou de décroissance urbaine que d’autres catégories territoriales, alors que des stratégies de développement alternatives à la croissance peinent en parallèle à émerger. Cette thèse s’intéresse à la manière avec laquelle les élus locaux font face à la décroissance urbaine, depuis les années 1970, dans trois villes moyennes du centre de la France : Montluçon (Allier), Nevers (Nièvre) et Vierzon (Cher). Cette recherche revient, dans un premier temps, sur les différentes mises à l’agenda médiatique et politique de la ville moyenne, au cours des cinq dernières décennies, afin d’éclairer son émergence récente sous la forme d’un problème public. Elle souligne que différentes représentations des villes moyennes et des maux qui les touchent coexistent dans le débat public au cours du temps, témoignant de la difficulté à appréhender concrètement la nature et la géographie du problème qui les concerne. Cette thèse montre, dans un deuxième temps, comment ce flou contribue en quelque sorte à « brouiller » l’action des pouvoirs publics locaux qui apparaissent, dans ce cadre, mal outillées pour faire face à la décroissance urbaine. En dépit de son caractère structurel, le phénomène reste « tabou » pour les décideurs qui tentent ainsi, selon des procédés sans cesse renouvelés, d’attirer depuis l’extérieur des facteurs de croissance via des politiques qui « font images » comme on l’observe aujourd’hui avec le développement des nouvelles technologies du numérique. Une posture entrepreneuriale qui doit notamment à l’accentuation des contraintes symboliques et financières qui pèsent sur les collectivités.