Amnistie pour les criminels nationaux-socialistes : le cercle des juristes de Heidelberg et la justice alliée (1949-1955)
Auteur / Autrice : | Philipp Glahé |
Direction : | Rainer Maria Kiesow, Kerstin von Lingen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 17/11/2022 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS en cotutelle avec Ruprecht-Karls-Universität (Heidelberg, Allemagne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Jury : | Président / Présidente : Sven Externbrink |
Examinateurs / Examinatrices : Sven Externbrink, Nathalie Le Bouëdec, Guillaume Mouralis, Marie-Bénédicte Vincent-Daviet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Johannes Großmann, Benjamin Lahusen |
Résumé
Après la Seconde Guerre mondiale, les Alliés ont lancé un programme de poursuites judiciaires contre les criminels de guerre, qui devaient être condamnés dans des procédures équitables et publiques. Toutefois, ces procédures ont rapidement suscité de vives critiques, et pas seulement de la part des anciens nationaux-socialistes. Le Cercle des juristes de Heidelberg ("Heidelberger Juristenkreis") est un exemple de groupe de pression hétérogène comprenant des victimes du national-socialisme ainsi que des partisans de cette idéologie, demandant l'amnistie pour les criminels de guerre allemands entre 1949 et 1955. Comptant quarante juges, avocats, politiciens, professeurs et représentants de l'Église de haut rang, le Cercle avait accès à un vaste réseau et a eu un impact considérable sur la politique des Alliés et de l'Allemagne en matière de crimes de guerre. Ce projet de thèse examine l'évolution du Cercle, sa composition, son argumentation et son influence sur la politique allemande et alliée dans la question dite des "criminels de guerre" ("Kriegsverbrecherfrage").