Perplexités, Institutions, Créativités : De l’art brut au laboratoire itinérant
Auteur / Autrice : | Quentin Bazin |
Direction : | Jean-Philippe Pierron, Isabelle Krzywkowski |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 25/11/2019 |
Etablissement(s) : | Lyon en cotutelle avec Université Grenoble Alpes (2020-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de philosophie (Lyon ; Grenoble ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche sur l'imaginaire (Grenoble ; 1966-2014) |
établissement opérateur de soutenance : Université Jean Moulin (Lyon ; 1973-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Florent Gaudez |
Examinateurs / Examinatrices : Florent Gaudez, Anne Brun, Stefan Kristensen, Mauro Carbone, Sarah Lombardi | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Brun, Stefan Kristensen |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En indiquant l’importance de travailler à soigner la culture qui est malade, en affirmant que ce quiimporte se passe dans les interstices de la société, l’art brut n’est pas pour autant dénué deréflexes normatifs et identitaires. Comment prendre la mesure de la nouveauté impliquée par l’a rtbrut sans servir ses contradictions ? Comment raconter l’art brut, que l’on tient pour capable devivifier nos créativités, sans reconduire des dominations portées sur les altérités qui président àses oeuvres ?Ce travail cherche à appréhender la notion d’art brut en considérant que ses productions, sesdiscours et ses effets témoignent d’une nouvelle conception de la créativité, qui nourrit lecommun par le détour de ce qui est hors du commun. Le premier mouvement prospecte descomposantes signifiantes de l’art brut (les fantasmes portés sur l’altérité, la primitivité, l’intensit é ,la singularité, mais aussi les pouvoirs de mutation et de conflit des productions brutes), ainsi quedes registres de discours tenus sur ses productions. Le mouvement suivant descend le long del’imaginaire conceptuel brut pour approcher une métaphysique de la créativité. Celle-ci articule lescomposantes de l’art brut et redessine le rapport aux subjectivités, aux expériences esthétiques etaux institutions (ce terme renvoyant aux établissements, mais aussi au langage, aux significationset aux comportements institués). Le dernier mouvement remonte des concepts vers uneproposition de pratiques organisées, prenant place dans une politique culturelle attentive auxrapports aux institutions, aux créativités mineures et aux inégalités dans les légitimités à créer. Cespratiques s’organisent autour d’un projet de laboratoire itinérant en Auvergne-Rhône-Alpes, dontles fonctions sont la transmission de nouvelles de la biodiversité culturelle locale, l’animationd’ateliers et de chantiers collectifs dans l’espace public et en institutions, ainsi que la recherche surles créativités populaires et leurs potentiels de transformation sociale.