Thèse soutenue

Mathesis universalis et modernité dans la pensée de Martin Heidegger
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Auteur / Autrice : Francesco Gallotta
Direction : Dominique Pradelle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 09/10/2020
Etablissement(s) : Sorbonne université en cotutelle avec Università del Salento
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Métaphysique, histoires, transformations, actualité (Paris)
Jury : Président / Présidente : Inga Römer
Examinateurs / Examinatrices : Igor Agostini, Riccardo De Biase
Rapporteurs / Rapporteuses : Inga Römer, Costantino Esposito

Résumé

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Ce travail de thèse a pour objet la réflexion de Heidegger sur la modernité dans les années ’30 et ’40, par rapport au concept de mathesis. Le premier chapitre est consacré à l’analyse de la conception heideggérienne de l’historicité, afin de situer la réflexion sur la modernité dans le contexte spéculatif de la « pensée de l’histoire de l’être ». Le deuxième chapitre porte sur la notion de mathesis, alors que le troisième développe la critique heideggérienne à la conception mathématique du « sujet ». Dans notre travail nous avons principalement analysé les « notes » issues des volumes récemment parus des Cahiers noirs, notamment les Réflexions (Überlegungen) rédigées du 1931 au 1939. Nous avons pris en tant que question directrice l’opposition entre le « projet mathématique » et un projet non mathématique, que Heidegger nomme « projet jeté ». Cette opposition nous a permis de montrer que le projet moderne, en tant que mathématique, se fonde sur la méconnaissance de l’« être-jeté », alors que le but propre du projet en tant que jeté est justement le saisissement de la Geworfenheit. L’idée du projet jeté se développe dans ce que Heidegger appelle explicitement le « projet de l’être en tant que temps », c’est-à-dire la conception originale dans laquelle l’être est pensé dans le déploiement de son essence, c’est-à-dire comme ce qu’atteint sa vérité (Wahrheit des Seyns). C’est la raison pour laquelle dans le contexte des années ’30 e ’40 Heidegger appelle le Dasein aussi comme la « fondation de la vérité de l’être ». Le Dasein même ne peut être conçu en tant que fondement immédiat de la connaissance, à voir en tant que subjectum.