Thèse en cours

Exploration de la diversité métabolique des micro-organismes associés aux insectes pour la recherche de nouveaux anti-microbiens
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Auteur / Autrice : Orianne Brel
Direction : Marc Litaudon
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Chimie des substances naturelles
Date : Inscription en doctorat le 02/10/2017
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Innovation thérapeutique : du fondamental à l'appliqué (Châtenay-Malabry, Hauts-de-Seine ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Chimie des Substances Naturelles
établissement de préparation de la thèse : Université Paris-Sud (1970-2019)

Résumé

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Selon l'OMS, les maladies infectieuses ont causé 14,7 millions de décès en 2001, soit 26% de la mortalité mondiale. Le nombre de patients immunodéprimés qui développent fréquemment des infections microbiennes opportunistes systémiques ou superficielles a crû de façon spectaculaire. De plus, l’usage d’antimicrobiens a favorisé l’occurrence de phénomènes de chimiorésistance. Il est urgent de mettre au point de nouveaux agents antimicrobiens pour améliorer la santé publique dans le monde. En effet, des microorganismes pathogènes pharmacorésistants tels que Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM), S. aureus résistant à la vancomycine (VRSA) et des entérocoques résistants à la vancomycine (ERV) sont apparus. D'autres agents pathogènes à Gram négatif sont particulièrement inquiétants, car ils sont devenus résistants à presque tous les antibiotiques actuellement disponibles, y compris les carbapénèmes. Ces agents pathogènes sont devenus un problème clinique majeur, entraînant une mortalité significative à la fois chez les hôtes sains et chez ceux présentant des comorbidités sous-jacentes. Il est donc essentiel de rechercher de nouveaux médicaments pour lutter contre la diminution de l'efficacité des antimicrobiens actuellement disponibles. Dans la nature, les insectes vivent en symbiose avec des bactéries et des champignons afin de se protéger de leurs agents pathogènes. Ces microorganismes jouent un rôle clé dans le succès écologique de leur hôte. Les avantages écologiques qu’ils procurent à leur hôte macroscopique, à savoir la protection contre les agents pathogènes des insectes fournissent des informations sur les possibilités de valorisation de leurs métabolites. Les microorganismes symbiotiques d’insectes devraient - afin d’assurer leur propagation - produire des composés actifs contre ces entomopathogènes. L’objectif est d’explorer la chimiodiversité et d’envisager la recherche de composés antimicrobiens dans une collection unique de souches symbiotiques d’insectes. En effet, les interactions entre les insectes et leurs micro-organismes associés sont indubitablement une source d’inspiration pour la recherche de composés antibactériens ou antifongiques. Il est proposé d'étudier les métabolites d'interaction entre êtres vivants afin de découvrir de nouveaux antimicrobiens plus sûrs, efficaces et moins nocifs et ceci principalement sur des souches résistantes aux antibiotiques de référence. Dans un précédent projet (Thèse UPMC S. Touré), 57 souches ont été isolées à partir d'insectes vivants infectés et leur étude a permis d'isoler des composés insecticides mais aussi antimicrobiens. Ces microorganismes en symbiose avec des insectes peuvent donc constituer un modèle pour la recherche de composés antimicrobiens. L’objectif de ce projet consistera donc à utiliser les techniques de réseaux moléculaires et de culture OSMAC pour la découverte de nouvelles molécules antimicrobiennes issues de micro-organismes associés aux insectes.