Thèse soutenue

Trois essais sur l’Influence de la culture nationale sur la finance d’entreprise

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Auteur / Autrice : Vipin Mogha
Direction : Benjamin Williams
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 23/06/2020
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne‎ (2017-2020)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences économiques, juridiques, politiques et de gestion (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Clermont Recherche Management
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Sadok El Ghoul, Hubert de La Bruslerie, Yves Mard
Rapporteurs / Rapporteuses : Fabrice Hervé, Éric Séverin

Résumé

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Introduction générale Cette thèse présente trois essais sur l’influence de la culture nationale sur la finance d’entreprise. Il se base sur le cadre théorique de la nouvelle économie institutionnel (NEI) de Williamson (2000) et sur le modèle de la culture nationale définit par Hofstede (1980, 2001). Cette thèse s’inscrit dans la lignée des travaux plus anciens des fondements de la richesse des nations (Smith, 1776), qui seraient eux-mêmes fondés sur les traditions, les croyances et les pratiques des habitants d’une nation (Voltaire, 1773). Nous lions les trois ensembles de la culture nationale, la finance d’entreprise et les secteurs industriels par les propriétés mathématiques de la topologie (Krantz, 2009). Nous essayons d’appliquer la topologie générale à notre recherche doctorale en ayant à l’esprit, la phrase attribuée à Galilée (1564-1642) : « la nature est écrite en langage mathématique ». Notre approche topologique pourrait aussi s’aligner à la littérature de l’économie sociale de Weber (1904, 1905) et à celle du néo-positivisme (Kraft, 1953). Ces essais empiriques sont fondés sur un échantillon de firmes internationales cotés issues de plus de 30 pays, à minima à la bourse des valeurs de leur pays d’origine. Premier essai Il analyse l’influence de la culture nationale sur le choix de la structure du capital de la firme (Titman & Wessels, 1988). L’analyse de la structure financière est considérée à court-terme et à long-terme. Pour cela nous analysons quatre mesures de structure qui prennent en compte au numérateur soit la dette à court-terme, soit la dette à long-terme et, au dénominateur les fonds propres, en valeur comptable ou en valeur de marché (Titman & Wessels, 1988). La structure du capital de la firme est dépendante de son industrie (Bradley et al., 1984). tend à s’approche de la moyenne à long-terme de cette même industrie. Cette moyenne et appelée « ratio cible » (target ratio). Nous supposons que la distance de la structure financière d’une firme par rapport à ce « ratio cible » est influencée par la culture nationale du pays d’origine de la firme.Deuxième essai Il analyse l’influence de la culture nationale sur la variation du crédit fournisseur autour de la crise financière de 2008. La fréquence des crises ne cesse d’augmenter avec plus de 400 crises financières de types bancaires, monétaires, et souveraines sur la période de 1970 à 2011 (Laeven & Valencia, 2013).Le crédit fournisseur est considéré comme un des piliers du financement à court-terme de l’entreprise en particulier (Petersen & Rajan, 1997). Lors d’une période de difficulté financière, la relation entre fournisseurs et clients semblerait jouer un rôle-clé dans l’extension du crédit fournisseur (Wilner, 2000). Or, le rôle du crédit fournisseur dans le financement à court-terme de la firme a joué un rôle de premier plan après l’éclatement de la crise de 2008 (Coulibaly et al., 2013).Sur la base que la culture nationale influe sur le niveau des provisions comptable du crédit fournisseur (El Ghoul & Zheng, 2016), notre étude porte sur l’influence de la culture nationale sur les ajustements de crédit fournisseur autour de la crise financière de 2008.Troisième essai Cet essai analyse l’influence de la culture nationale sur la valeur de marché de la firme en se fondant notamment sur l’approche proposée dans les travaux de Ohlson (1995). En effet, dans ce cadre-ci, la valeur de marché de la firme est la somme de son actif net comptable et de la somme des revenus résiduels actualisés. Si ces revenus résiduels sont positifs, alors il existe un goodwill qui explique ce pourquoi la valeur de marché est supérieure à l’actif net comptable. Nous postulons dans cet essai que la culture nationale pourrait influencer ce goodwill. Ce goodwill peut avoir plusieurs sources, soit liées aux choix financiers de la firme ou liées à son capital humain (Chauvin et al., 1994). (...)