Le problème du peuple chez Deleuze et Rancière

The People’s Problem in Deleuze and Rancière

• Auteur / Autrice : Chien-Hsin Chiang
• Direction : Didier Moreau
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Philosophie
• Date : Soutenance le 26/11/2021
• Etablissement(s) : Paris 8
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....)
• Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Université de Paris VIII. Laboratoire d'études et de recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie
• Jury : Président / Présidente : Patrice Vermeren
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Filipe Ceppas, Carlos Contreras Guala

Mots clés

Mots clés contrôlés

Rancière, Jacques (1940-....)

Critique et interprétation

Deleuze, Gilles (1925-1995)

Politique

Sujet (philosophie)

Peuple

Mots clés libres

Deleuze

Rancière

La politique

Peuple d’anonymes

Sujet larvaire

Âme problématique

Puissance du faux

Deleuze

Rancière

Politics

People of anonymous

Larval subject

Problematic soul

Power of the false

Résumé

Cette thèse intitulée « Le problème du peuple chez Deleuze et Rancière », se compose de deux parties : « Comment mettre en scène la politique ? » et « Comment vivons-nous naturellement ? » En première partie, nous traitons tout d’abord le concept de la politique chez Rancière, en élucidant le rapport entre la politique, la police et le politique. Du chapitre II jusqu’au chapitre V, nous nous focalisons sur le sujet de la politique, à savoir, un peuple d’anonymes qui peut créer un nouveau moyen de compter ce qu’on a, en tant qu’être-en-commun. À ce titre, la problématique générale de cette thèse serait : « S’il y a toujours un peuple d’anonymes en tant qu’acteur mutant sur la scène politique, comment pouvons-nous le considérer comme un embryon qui ne reste qu’inouï et inattendu ? » En deuxième partie, nous commençons par le problème sur la distinction au sens général entre l’artificiel et le naturel, afin d’examiner le rapport entre l’invention de l’homme et sa nature. Du chapitre VII au chapitre IX, nous présentons principalement les trois « il y a… » en tant que trois ontologies chez Deleuze avec sa lecture de Foucault : l’être-savoir, l’être-pouvoir et l’être-soi, à travers quatre dimensions : le savoir, le pouvoir, le dehors et le dedans. Enfin bref, le sujet larvaire n’est pas en amont d’un sujet mature ou achevé, mais coexiste avec lui, c’est juste comme l’âme d’enfant qui n’est pas immature, mais coexiste avec nous, afin de nous rendre matures, si bien que nous pourrions l’appeler, l’âme problématique qui n’existe qu’en étant hors du compte présent, et en ayant une puissance du faux de s’exprimer pour creuser un écart dans un système consensuel.

This thesis, entitled “The People’s Problem in Deleuze and Rancière”, is made up of two parts : “How to stage politics?” and “How do we live naturally?” In the first part, we first deal with the concept of politics in Rancière, by elucidating the relationship between (la) politics, police, and (le) politics. From chapter II to chapter V, we focus on the subject of politics, namely, an anonymous people who can create a new way of counting what we have, as being-in-common. As such, the general problematic of this thesis would be : “If there is always an anonymous people as a mutant actor on the political scene, how can we consider them as an embryo that remains unheard and unexpected?” In the second part, we begin with the problem of the distinction in the general sense between the artificial and the natural, in order to examine the relationship between the invention of man and his nature. From chapter VII to chapter IX, we mainly present the three “there is ...” as three ontologies in Deleuze with his reading of Foucault : being-knowing, being-power and being-self, to through four dimensions : knowledge, power, outside, and inside. Anyway, the larval subject is not upstream of a mature or completed subject, but coexists with it, it is just like the soul of a child which is not immature, but coexists with us to make us mature, so we could call it, the problematic soul that only exists by being out of the present account, and having a power of false to express itself, in order to drive a gap in a consensual system.