Médiatisation et mobilisations nationalistes en Chine
Auteur / Autrice : | Zhuoran Ma |
Direction : | Isabelle Pailliart |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'Information et de la Communication |
Date : | Soutenance le 09/11/2023 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe de recherche sur les enjeux de la communication (Grenoble) |
Jury : | Président / Présidente : Arnaud Mercier |
Examinateurs / Examinatrices : Benoit Lafon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Tristan Mattelart, Angeliki Koukoutsaki-Monnier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le contexte socioculturel du nationalisme chinois soulève un double défi structurel : d'une part, l'hétérogénéité interne liée à l'intégration des groupes ethniques dans une unité, et d'autre part, l'extrémisme envers le monde externe face aux menaces. Notre problématique se fonde sur une situation contradictoire : si la propagande de l'État maîtrise l'ensemble des modalités des médias, les réseaux socio-numériques (RSN) semblent échapper à son contrôle, permettant aux utilisateurs de s'exprimer librement sur les objectifs de l'État en matière de mobilisations nationalistes. Ainsi, ce travail vise à analyser la manière dont le nationalisme chinois est médiatisé dans les médias généralistes et sur les plateformes de RSN. Pour ce faire, nous avons constitué un corpus de plus de 270 000 données, que nous avons traité par des approches d'analyse de contenu et de discours, incluant l'analyse thématique, l'analyse de sentiment, l'extraction d'informations clés, l'analyse graphique et l'analyse sémantique. Ces analyses ressortent que l'État exerce un contrôle sur les médiatisations du nationalisme dans les médias et sur les plateformes de RSN, jouant le rôle de promoteur et de modérateur. Toutefois, ce contrôle est inachevé sur les RSN, en raison de l'implication des utilisateurs et de l'autonomie partielle des plateformes. Ce constat confirme l'existence d'un espace restreint de discours public, qui se construit dans le processus de médiatisation et qui reflète une réalité sociale spécifique.