Thèse en cours

Côtoyer les sommets, coexister avec l'animal sauvage. Contribution à la sociologie des pratiques sportives en milieu naturel.

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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu en 2021. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Léna Gruas
Direction : Clemence Perrin-malterreAnne Loison
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sociologie, démographie
Date : Soutenance en 2021
Etablissement(s) : Chambéry
Ecole(s) doctorale(s) : Cultures Sociétés Territoires
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Environnements, Dynamiques et Territoires de la Montagne
Jury : Président / Présidente : Anne-Caroline PRéVOT
Examinateurs / Examinatrices : Clémence Perrin-malterre, Cécilia Claeys, Thierry Michot, Olivier Hoibian, Anne Loison, Marcel Hunziker
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécilia Claeys, Thierry Michot

Résumé

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La thèse part d'un double constat sur les pratiques récréatives de montagne. D'une part, il se développe un intérêt croissant pour les sports de nature, qui amène chaque année un nombre de plus en plus élevé de pratiquant·es dans le milieu naturel (Lefèvre et Thiery 2015). D'autre part, malgré des conséquences négatives avérées sur les milieux et notamment sur la faune (Boyle et Samson 1985, Steven et al. 2011, Sato et al. 2013, Larson et al. 2016), les usager·ères récréatif·ves ne sont pas toujours conscient·es des conséquences que peut entrainer leur présence dans la nature (Gruas et al. 2020). Ce travail a donc pour objectif d'interroger le rapport des amateur·rices d'activités hivernales (ski de randonnée et raquette) et estivales (randonnée pédestre et trail), à la faune sauvage de montagne. L'analyse est basée sur quatre terrains (massifs des Bauges, Belledonne, Aiguilles Rouges et Vanoise) et sur des données récoltées par questionnaires (n = 2559) et par entretiens (n = 33). Quatre axes de recherche sont développés. Le premier concerne l'origine sociale des pratiquant·es. Contrairement à l'idée communément répandue, les données quantitatives de l'enquête excluent l'hypothèse d'une réelle démocratisation de la montagne tant les pratiquant·es sont homogènes dans leurs origines sociales. Le deuxième axe vise à analyser les modalités de pratique différenciées au sein de chaque sport ainsi que leurs éventuelles affinités avec les groupes sociaux dont sont issu·es leur pratiquant·es. Si chaque sport héberge bien différents styles de pratique, ceux-ci ne sont pas reliés de manière aussi évidente que l'on aurait pu le penser aux origines sociales des sportif·ves. Ces deux premiers axes mettent également en évidence de fortes inégalités d'accès aux sports de montagne, et à leurs modalités de pratiques les plus engagées, pour les femmes. Le troisième axe porte sur les attitudes et comportements éco-responsables propres aux individus en dehors de leur pratique sportive, dans la vie quotidienne. Les pratiquant·es interrogé·es dans le cadre de cette enquête sont en effet plus soucieux·ses de la question environnementale que leurs concitoyen·nes. Des différences marquées apparaissent cependant au sein de l'échantillon, notamment en fonction du genre et du milieu social. Le quatrième axe est dédié à la question du rapport à la faune sauvage. Si le genre et le domaine d'étude influencent en partie le lien affectif à la faune et sa connaissance, ils n'expliquent aucunement la perception du dérangement et le respect des zones de quiétude qui sont davantage liés aux valeurs environnementales Cette analyse structuraliste des sports de montagne vise in fine à proposer une approche de la sociologie des pratiques sportives en milieu naturel sous le triple rapport de la pratique sportive, de la relation au milieu de pratique et de la perception du dérangement de la faune sauvage.