Thèse soutenue

Corruption, fiscalité et croissance économique dans les pays en développement

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Auteur / Autrice : Gbewopo Attila
Direction : Gérard ChambasJean-Louis Combes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 1

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse s’inscrit dans une période largement dominée par l’idée selon laquelle les pays en développement sont fortement corrompus. De nombreuses études existantes montrent que la corruption constitue un frein à leur développement. Cependant, la plupart des études sont fragilisées par les faiblesses des indicateurs et le manque d’utilisation de méthodologies adéquates. Par ailleurs, rares sont les analyses qui testent la persistance de la corruption. Enfin, concernant les conséquences, peu de travaux examinent avec rigueur les effets bénéfiques de la corruption dans un environnement caractérisé par de multiples imperfections du marché. La thèse propose de pallier ces problèmes en combinant à la fois la modélisation théorique et l’analyse économétrique. La première partie analyse la perception, les déterminants et la persistance de la corruption. Elle considère que le biais de surévaluation de la corruption par les experts peut être réduit par la prise en compte des opinions des populations locales. Puis, après analyse des déterminants institutionnels, une étude de persistance de la corruption soutient l’hypothèse selon laquelle l’accroissement de la corruption du voisinage augmente la corruption nationale. La seconde partie examine les effets de la corruption sur la fiscalité et la croissance. En particulier, un réexamen du mécanisme lubrificateur de la corruption montre que celui-ci ne peut être complètement rejeté. Enfin, la relation tripartite « corruption – fiscalité – croissance » est analysée à travers un modèle de croissance où la corruption est modélisée comme une rente sur les dépenses publiques et une rente sur la fiscalité.