Thèse soutenue

Erreurs et corrections : plasticité de l’expression génétique chez Escherichia coli

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Auteur / Autrice : Ernest Mordret
Direction : Yitzhak Pilpel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie. Biologie computationnelle
Date : Soutenance le 13/12/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Frontières de l'innovation en recherche et éducation (Paris ; 2006-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Laboratoire de colloïdes et matériaux divisés (Paris)
Jury : Président / Présidente : Bertrand Cosson
Examinateurs / Examinatrices : Yitzhak Pilpel, Bertrand Cosson, Olivier Namy, Rachel Green, Ariel Lindner
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Namy, Rachel Green

Mots clés

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Résumé

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La transmission de l’information génétique est généralement décrite comme un processus déterministe. Malgré leur sophistication, les machineries moléculaires en charge de l’expression génétique fonctionnent grâce à des réaction chimiques stochastiques par nature, et ne sont pas à l’abri d’erreurs, dont un organisme vivant peut choisir de minimiser les effets, ou au contraire de les utiliser à son avantage. Je présente dans ce manuscrit deux études illustrant ces deux possibilités. Dans un premier temps, nous avons développé une nouvelle méthodologie nous permettant de détecter un grand nombre de misincorporation d’acides aminés à travers le proteome d’Escherichia coli, à l’aide de données de spectrométrie de masse. Ces erreurs réagissent de manière dynamique à des perturbations environnementales telles que la privation d’un acide aminé ou la présence d’antibiotiques visant le ribosome. De plus, nous démontrons que la cellule encode ses protéines d’une manière qui minimise leurs effets délétères. Dans une deuxième étude, nous montrons que l’édition d’ARN messagers n’est pas restreinte aux Eukaryotes. Escherichia coli utilise le surplus d’activité d’une enzyme modifiant l’adenosine d’un anticodon d’ARNt en inosine, afin de modifier la séquence codante d’une toxine, accentuant en retour le phénomène de persistance bactérienne. Finalement, nous avons mesuré les fréquences relatives des différents variants d’une banque de séquences afin de déterminer les effets de mutation synonymes sur le taux de croissance et l’expression protéique.