L'imaginaire de l'eau et de l'espace dans les trans-formations identitaires chez Le Clézio : Onitsha, Etoile errante, Poisson d'or (1991-1997)
Auteur / Autrice : | Bobae Oh |
Direction : | Éric Marty |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures françaises. Histoire et sémiologie du texte et de l'image |
Date : | Soutenance le 30/03/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'étude et de recherche interdisciplinaire de l'UFR LAC (Paris ; 2009-....) |
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) | |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Coquio |
Examinateurs / Examinatrices : Éric Marty, Catherine Coquio, Claude Coste, Isabelle Roussel-Gillet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Claude Coste, Isabelle Roussel-Gillet |
Résumé
L’omniprésence de l’eau dans l’univers romanesque de Le Clézio en fait un élément paradigmatique de sa création. Le motif aquatique concerne plusieurs dimensions de ses textes comme la narration, l’espace-temps, le symbole et le style. La présente thèse propose une lecture de ses trois romans, Onitsha, Etoile errante et Poisson d’or, à travers le thème de l’eau dans le but d’éclaircir la source d’inspiration de la littérature leclézienne. Structurée par l’espace aquatique, notre étude se compose de quatre parties. En première partie, nous travaillons sur l’eau de mer et les espace maritimes comme l’Atlantique, les plages méditerranéennes et le navire en voyage. En deuxième partie, nous étudions les eaux puissantes « dominant les villes », non seulement l’eau réelle comme le fleuve, la rivière et les précipitations, mais aussi l’eau figurée par la voix, la musique et la prière. La troisième partie est consacrée à l’eau « dominée par les villes » sous l’ordre de l’Occident. Il s’agit d’une part de l’eau enfermée, canalisée et exploitée au nom du développement dans les grandes villes du Nord, et d’autre part de l’eau asséchée dans les villes marginales du Sud. Les enjeux actuels à propos de ces ressources primordiales sont évoqués : leur disparité sérieuse entre les régions ou entre les classes sociales ainsi que les conflits ethniques autour du puits. Les protagonistes lecléziens transforment cette terre aride et stérile en espace agréable et vivant par leurs rêveries, mémoires, contes et musiques. La dernière partie porte sur l’identité fluide des héros lecléziens, citoyens du monde aqueux. Les éléments identitaires au sens traditionnel comme le nom, les parents, la ville d’origine, la langue maternelle ou la religion se trouvent ambigus, indécis, variés, transmissibles et refusables chez eux, à travers lesquels Le Clézio remet en question le Moi et l’Autre.