Projet de thèse en Sciences de l'éducation
Sous la direction de Cécile Goï.
Thèses en préparation à Tours , dans le cadre de Ecole doctorale Sciences de l'Homme et de la Société (Tours) depuis le 15-11-2016 .
Au Vietnam, une classe de langue étrangère se compose de 40 à 50 étudiants ou en plus. Même dans les établissements bien équipés pour des infrastructures de qualité dans le Delta du Mékong, les classes de langue de moins de 20 étudiants existent rarement, particulièrement dans des établissements publics. C’est pour cette raison que les professeurs s’intéressent beaucoup à l’efficacité d’enseignement et d’évaluation pour une classe nombreuse. En tant qu’enseignante de français dans la Faculté des langues étrangères, j’observe qu’il y a des contraintes dans l’organisation de classe entre enseignant et apprenant car le niveau d’acquisition chez les étudiants est différent dans une même classe de plus de 40 apprenants (une classe hétérogène dont un groupe de meilleurs étudiants connaissent bien le français lors des études secondaires et un groupe d’étudiants qui ne connaissent pas du tout le français). Je voudrais trouver des solutions pour améliorer la démarche pédagogique ainsi que l’évaluation semestrielle de cette catégorie de classe de langue. Plus le nombre des apprenants augmente, plus l’enseignant passe du temps pour gérer la classe et organiser des activités à chaque groupe en général et pour évaluer l’assiduité des étudiants pendant chaque séance en particulier. De plus, l’enseignant n’évalue pas correctement le niveau de ses étudiants si la note collective (du contrôle continu ou partiel) se base sur l’exposé car dans un groupe, quelques-uns participent activement au travail en groupe quand les autres sont moins actifs. Partant de l’éducation supérieure, l’université de Cantho où je travaille fait des efforts dans la réalisation des réformes éducatives depuis des années récentes : l’utilisation de nouvelles méthodes (les méthodes actives), l’intégration des TICE dans l’enseignement- apprentissage ; l’apprentissage coopératif, la pédagogie par étude de cas, l’apprentissage par résolution de problèmes et l’apprentissage par discussion. La mutation de l’ancien système annuel au système de crédits capitalisables dont l’objectif est de remporter un apprentissage très efficace en exigeant des étudiants à être actifs dans auto- formation (travail autonome). En conséquence, avec un programme de formation de 4 ans au niveau universitaire, avec l’ancien système (institutions annuelles), les étudiants suivaient leur parcours universitaires de 180 heures de cours en classe et 180 heures de travail en autonomie. Le changement du nouveau système de crédit demande plus de l’autonomie chez les étudiants : 120 heures de cours en classe et 240 heures de travail en autonomie (depuis 2008). La mutation par crédits est basée sur la réforme des méthodes dans l'enseignement et l'apprentissage. Avant la mutation de crédits, l’enseignant ne faisait que préparer les cours de la classe et les notes après l’examen. La participation à l’organisation des examens semestriels (dates, surveillances, consignes/sujets, notification des notes…) était prise en charge par une autre équipe du jury. Depuis le changement du système, l’enseignant a davantage de missions. Dans notre université aujourd’hui, ce sont les enseignants qui sont chargés de tout : donner des leçons, corriger les exercices, organiser les examens semestriels pour leur cours, être surveillants pendant l’examen, donner des notes… Selon le système de crédits capitalisables qu’applique notre université depuis quelques années à une séance en classe s’ajoute deux séances hors de classe. Comment l’enseignant organise –t-il et vérifie- t- il le travail en autonomie des étudiants hors de classe? Pour le contexte de notre Université à l’heure actuelle, j’envisage une recherche par l’observation des classes de langues de la Faculté puis par des entretiens menés auprès des étudiants et des enseignants de l’Université de Cantho. Mon travail de recherche s’appuiera sur les questions suivantes : - Quelles évaluations proposer pour évaluer les compétences des étudiants dans une classe nombreuse ? - Comment l’enseignant met –t-il en œuvre la pédagogie active ?
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