Thèse soutenue

Construction, évolution et questionnements identitaires dans la littérature nigériane contemporaine
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Auteur / Autrice : Ioana Danaila
Direction : Catherine Delmas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes anglophones
Date : Soutenance le 03/07/2020
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des langues et cultures d'Europe, Amérique, Afrique, Asie et Australie (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Vanessa Guignery
Examinateurs / Examinatrices : Mélanie Joseph-Vilain, Marie Mianowski
Rapporteurs / Rapporteuses : Vanessa Guignery, Gilles Teulié

Résumé

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La littérature nigériane du début du XXIe siècle repositionne la notion d'identité dans un contexte d'immigration et de mondialisation qui la complexifie et la remet en question. Si l'affirmation de l'identité nationale n'est plus une priorité, la troisième génération d'écrivains nigérians met l'accent sur des représentations de l'identité comme parcours et dynamique.L'identité est d'abord envisagée comme une construction spatio-temporelle axée sur l'héritage des cultures traditionnelles, les représentations de l'espace et le rapport à l'Histoire. Toutefois, cette construction est remise en question à travers l'expérience traumatique et l'immigration. L'entre-deux spatial et culturel qui en résulte engendre une crise des liens familiaux et de la filiation, qui deviennent ainsi l'objet d'un conflit entre l'identité héritée et l'identité créée. Enfin, cet élan vers l'avenir des possibles donne à l'identité une configuration kaléidoscopique, à l'image de la pluralité linguistique et l'intertextualité. L'écriture du soi est associée à une chambre d'écho de langues, de voix et de formes littéraires enchâssées.Pour conclure, l'époque de la mondialisation et de la mobilité traduit aussi une transformation de la notion d'identité en raison des multiples espaces culturels où vivent les individus. Ainsi, l'écriture de l'identité comme « donnée initiale » évolue vers une écriture de la somme des possibilités d'être.