Pluralité juridique et achèvement du règne du "Sollen" en postmodernité

par Pascal Coillet-Matillon

Projet de thèse en Droit et sciences sociales

Sous la direction de Rainer Maria Kiesow.

Thèses en préparation à Paris, EHESS , dans le cadre de École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales depuis le 21-12-2016 .


  • Résumé

    En rompant avec le pluralisme juridique propre à la prémodernité, la modernité a favorisé l’émergence d’un droit tirant sa source exclusivement de l’État. En séparant radicalement le Sein et le Sollen, elle a privilégié une pensée juridique abstraite à l’opposé de celle, concrète, propre à la prémodernité. Mais l’époque moderne, tout comme chaque cycle, n’est pas éternelle. Il semblerait que nous soyons effectivement entrés dans une nouvelle époque : celle de la postmodernité. En effet, ce avec quoi la modernité a rompu émerge à nouveau dans une forme renouvelée. Le paradigme moderne consistant à représenter l’État comme l’unique producteur de droit, lequel évoluerait dans le sens d’un progrès social défini, est de plus en plus remis en cause. Les normes n’habitent plus un monde autonome capable de transformer la société verticalement mais constituent de plus en plus un simple prolongement du réel social. Aussi, au fur et à mesure que l’ordre étatique connaît une crise dans son rôle de régulation sociale, ses normes ne sont plus capables d’appréhender un réel de plus en plus complexe et se retrouvent donc concurrencées par celles d’autres ordres se constituant leur propre sphère juridique. Ainsi, le monisme juridique propre à l’État moderne s’effrite au bénéfice d’une pluralité juridique à l’image d’un réel social divers. Ce sont toutes ces dynamiques que la thèse « Pluralité juridique et achèvement du règne du Sollen en postmodernité » se propose d’observer.


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