Contemporary Necroaesthetics between Theory and Practice

par Narimene Ibrahim

Projet de thèse en Langues

Sous la direction de Lawrence Gasquet.

Thèses en préparation à Lyon en cotutelle avec l'Institut d'études transtextuelles et transculturelles. Lyon , dans le cadre de École doctorale Sciences sociales (Lyon) , en partenariat avec Institut d'études transtextuelles et transculturelles. Lyon (equipe de recherche) depuis le 05-12-2016 .


  • Résumé

    Le but de ce projet de thèse est d'explorer les liens diffus et polymorphes entre l'art, la mort et sa représentation dans le monde anglo-saxon contemporain. La représentation artistique et médiatisée de la mort et la façon dont les cadavres sont devenus les pièces maîtresses de ces œuvres d’art est un thème récurrent dans l'histoire de l'art occidental. Les liens unissant les concepts de finitude, de civilisation et les façons d’habiter le monde demeurent l’un des sujets de prédilection intellectuelle les plus marquants depuis l'Antiquité Grecque jusqu'à nos jours. C'est en tenant compte de la riche et longue tradition du memento mori et les pratiques de deuil changeantes ainsi que le thanatourisme que cette étude abordera l'esthétique contemporaine de la mort et mettra en évidence sa potentielle subversion du status quo. La nécro-esthétique contemporaine cherche à choquer et par conséquent reste extrêmementprovocantevu qu’elle est essentiellement chargée de questions liées aux relations de pouvoir, aux normes sociales, aux idéaux de beauté, à l'exclusion, à l'abjection et au deuil. En conséquence, analyser de près la réception de ces oeuvres d’art par le grand public et les critiques d'art dans les sociétés capitalistes où la mort semble avoir disparu mettra en exergue le «scandale» moderne et «délinquance» qui est rien d’autre que la mort comme Jean Baudrillard le souligne. Ce projet de thèse vise à remettre en question mais aussi à mettre en lumière le paradoxe socioculturel moderne entre, d'une part, la prolifération des représentations de la mort, la consommation spectaculaire qui en découle, et d'autre part, l'expulsion de la mort proprement dite de l'espace et du discours publics. Ce projet utilise une approche essentiellement comparative et interdisciplinaire qui repose sur la philosophie, l'histoire de l'art, la sociologie, l'anthropologie, la théorie critique et la psychanalyse.


  • Résumé

    The aim of this project is to explore the diffuse and polymorphic links between art, death and its representation in the contemporary Anglo-Saxon world. The artistic and mediatized representation of death and the way corpses have become the centerpiece of these representations is a recurring theme in the history of Western art. Hence, exploring the links of finitude, civilization and the ways of inhabiting the world remains one of the most important subjects of intellectual predilection from Greek antiquity until the beginning of this millennium. It is by taking into account the rich and long tradition of memento mori, the changing mourning practices, and death tourism that this study will approach the contemporary aesthetics of death and study its potential in subverting the modern gag order on death and bringing about social change. Contemporary necroaesthetics are jarring, radical, and fraught with issues related to relations of power, social norms, beauty ideals, exclusion, abjection and mourning. Therefore giving attention to their reception by the general public and art critics in capitalist societies where death proper seems to have disappeared could only be more illuminating of the modern “scandal”, taboo and “delinquency” in Western societies that is death as Jean Baudrillard puts it eloquently. This research aims to highlight and to understand the modern socio-cultural paradox between, at one and the same time, the proliferation of representations of death, their massive consumption, and the expulsion of death proper from public space and discourse. To this purpose this project uses an essentially comparative and interdisciplinary approach that relies on philosophy, art history, sociology, anthropology, critical theory, and psychoanalysis.