Thèse soutenue

L’activité physique : une stratégie permettant d’améliorer l’efficacité de la radiothérapie ? : Nouvelles perspectives issues de données précliniques

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Auteur / Autrice : Suzanne Dufresne
Direction : Amélie RebillardChristine M. Friedenreich
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS)
Date : Soutenance le 13/11/2020
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Mouvement Sport Santé / M2S
Jury : Président / Présidente : Romain Mathieu
Examinateurs / Examinatrices : Adrien Rossary, Yann Simon Gallot
Rapporteurs / Rapporteuses : Alice Carrier

Résumé

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Le cancer de la prostate est un fléau mondial et l’échec des traitements est un défi majeur pour combattre cette maladie. La pratique d’une activité physique chez des patients atteints d’un cancer est associée à une amélioration du pronostic et certains mécanismes biologiques sous-jacents à ces bénéfices ont été identifiés grâce à des modèles précliniques. Il est dès lors plausible que l’activité physique améliore l’efficacité des traitements utilisés contre le cancer. Toutefois, l’effet de l’activité physique sur l’efficacité de la radiothérapie reste méconnu. L’objectif a cette thèse est d’étudier l’impact de l’activité physique sur la croissance tumorale et la réponse à la radiothérapie dans différents modèles précliniques de cancer de la prostate. Notre travail montre (1) qu’un entrainement sur tapis roulant permet d’améliorer l’efficacité de la radiothérapie dans un modèle préclinique de cancer de la prostate PPC-1 en améliorant l’infiltration des cellules tueuses naturelles dans le tissu tumoral ; (2) qu’un modèle de roue volontaire ne permet pas d’obtenir ces effets chez des souris porteuses de tumeurs PC-3, ce qui semble être attribuable au sous-type de cancer plutôt qu’à la modalité d’activité physique ; et (3) que les processus épigénétiques au sein de la tumeur sont régulés par l’activité physique chez des rats porteurs de tumeurs AT1, le rôle de cet effet sur l’efficacité des traitements restant à explorer. Nos travaux suggèrent donc que l’activité physique pourrait sensibiliser les cellules cancéreuses prostatiques à la radiothérapie et souligne également la nécessité de programmes d’entrainement personnalisés pour les patients atteints de cancer pourrait améliorer l’efficacité de la radiothérapie.