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La construction bilatérale du processus de restitution de biens culturels entre la France et le Bénin (2016-2020)

par Coovi Dan

Projet de thèse en Sciences de l'information et de la communication

Sous la direction de Nicole d' Almeida.

Thèses en préparation à Sorbonne université , dans le cadre de École doctorale Concepts et langages (Paris) depuis le 07-11-2016 .


  • Résumé

    Depuis août 2016, le Bénin et la France sont engagés dans des discussions bilatérales visant la restitution de biens culturels béninois conservés dans des musées français. Ces biens, emportés pour l’essentiel du Bénin (ex-Dahomey) durant la période de la colonisation française, sont considérés par les autorités béninoises comme faisant partie intégrante du patrimoine et de l'identité culturels du Bénin. Du côté français, sont mis en avant, en opposition à la demande de restitution béninoise, les principes d’intangibilité et d’inaliénabilité qui s’attachent au patrimoine mobilier de l’Etat, auquel appartiennent les collections publiques des musées. C’est dans ce contexte que le Président Emmanuel MACRON, élu en 2017, s’est engagé, dans un discours prononcé à Ouagadougou en novembre 2017, à favoriser la restitution du patrimoine africain détenu en France à leurs pays d’origine dans un délai de cinq ans. Depuis lors, les négociations avec le Bénin sont relancées avec comme objectif de parvenir à terme à un accord bilatéral de restitution ou de coopération culturelle et patrimoniale entre les deux pays. Comment se construit, par la négociation et la communication, un accord bilatéral de restitution ou de circulation de biens culturels entre deux pays ? Quels en sont les tenants et aboutissants ? Quelles peuvent en être les modalités de mise en œuvre dans un contexte où se mêlent des considérations d’ordre politique, juridique, éthique et technique ? Tels sont les questionnements qui sont au cœur de ce projet de thèse. Impliqué dans un processus en cours, l’auteur souhaite appréhender la dynamique de construction communicationnelle d’un accord bilatéral à travers une étude de cas. Il s’agit d’une recherche qualitative articulée autour de l’hypothèse centrale selon laquelle, dans la dynamique de construction d’un accord interétatique sur la restitution de biens culturels, les solutions politiques l’emportent sur les autres considérations.

  • Titre traduit

    Bilateral construction of the process of restitution of cultural property between France and Benin 2016-2020


  • Résumé

    Since August 2016, Benin and France have been engaged in bilateral discussions aimed at the return of Beninese cultural property preserved in French museums. These goods, mostly taken from Benin (formerly Dahomey) during the period of French colonization, are considered by the Beninese authorities as an integral part of Benin's cultural heritage and identity. On the French side, in opposition to Benin's request for restitution, the principles of intangibility and inalienability that are attached to the movable heritage of the State, to which the public collections of museums belong, are put forward. It is in this context that President Emmanuel MACRON, elected in 2017, undertook, in a speech made in Ouagadougou in November 2017, to promote the return of African heritage held in France to their countries of origin within a five years. Since then, negotiations with Benin have been revived with the aim of eventually reaching a bilateral agreement for restitution or cultural and heritage cooperation between the two countries. How can a bilateral agreement on the restitution or circulation of cultural property between two countries be built through negotiation and communication? What are the ins and outs? How can it be implemented in a context of political, legal, ethical and technical considerations? These are the questions that are at the heart of this thesis project. Involved in an ongoing process, the author wants to understand the dynamics of communicative construction of a bilateral agreement through a case study. It is a qualitative research articulated around the central hypothesis according to which, in the dynamics of construction of an interstate agreement on the restitution of cultural goods, the political solutions outweigh the other considerations.