Malebranche et l'expérience
Auteur / Autrice : | Vincent Geny |
Direction : | Denis Moreau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 13/10/2023 |
Etablissement(s) : | Nantes Université |
Ecole(s) doctorale(s) : | Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Atlantique de Philosophie (2017-.... ; Nantes) |
Jury : | Président / Présidente : Frédéric de Buzon |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Frédérique Pellegrin, Delphine Antoine-Mahut, Jean-Christophe Bardout | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Frédérique Pellegrin, Delphine Antoine-Mahut |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
On a souvent insisté sur l’intellectualisme, sur le rationalisme ou encore sur l’inscription métaphysique de la pensée de Malebranche. En témoignent, par exemple, les études d’Émile Boutroux, de Ferdinand Alquié et de Jean-Christophe Bardout. S'il ne s'agit bien évidemment pas de remettre en question la pertinence de ces travaux, sensibiliser, comme nous souhaiterions le faire ici, les recherches malebranchiennes à l'éventualité d’un ancrage empirique de la pensée de notre philosophe nous paraît non seulement légitime mais aussi pertinent : à charge, bien évidemment, pour nous, de déterminer la nature de cet « empirisme » de Malebranche.Notre travail s’organise autour des quatre sens du concept d’expérience que notre analyse des 377 occurrences des mots « expérience » (= 300 occurrences) et « expériences » (= 77 occurrences) – telles qu’elles paraissent dans l’Index microfiches du tome XXIII des OEuvres complètes de Malebranche – nous a permis de découvrir : premièrement, l’expérience conçue comme la connaissance (sensible et pratique) du rapport que les choses entretiennent avec nous, en vue de la conservation de soi ; deuxièmement, l’expérience (psychologique) pensée comme la connaissance de soi ou comme un vécu ; troisièmement, l’expérience (théorique) définie comme la confrontation sensible à une extériorité dans le but de connaître ; enfin, quatrièmement, l’expérience (scientifique) envisagée comme la mise à l’épreuve ou la mise à l’essai d’une hypothèse en vue de sa confirmation (ou de son infirmation) par les faits (nous parlerions aujourd’hui d’expérimentation).