Thèse soutenue

Rôle de la signalisation dopaminergique dans l'amygdale étendue dans le contrôle des comportements de défense
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Laia Castell Almuni
Direction : Emmanuel Valjent
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Soutenance le 18/12/2020
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Génomique Fonctionnelle (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : François Georges
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Valjent, François Georges, Pierre Trifilieff, Camilla Bellone, Anna Beyeler, Raül Andero
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Trifilieff, Camilla Bellone

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

La sélection et l’exécution d’une réponse comportementale adéquate reposent sur l’utilisation d’informations (stimuli sensoriels et/ou contextuels) prédictives d’évènements motivationnels positifs ou aversifs. Les mécanismes d’apprentissage contrôlé par la récompense conduisant à l’optimisation de ces comportements motivés requièrent l’intégrité de la transmission dopaminergique (DA). L’amygdale étendue (AE), composée de l’écorce (shell) du noyau accumbens, de l'amygdale centrale (CEA) et du noyau du lit de la strie terminale (BNST), joue un crucial dans le contrôle de la motivation, l’intégration de stimuli sensori-émotionnels, et dans les apprentissages associés à la peur et l’anxiété. Des dérégulations au sein de ces circuits neuronaux précipitent l’apparition de troubles anxieux généralisés caractérisés entre autre par une réaction exacerbée de peur en l’absence de danger. De manière intéressante, des études récentes suggèrent que la transmission DA joue un rôle essentiel dans l’optimisation de réponses comportementales adaptées pour faire face à un danger. Récemment, mon laboratoire d’accueil a mise en évidence que l’activation des D2R au niveau du BNST et du CEA, joue un rôle critique dans la mise en place des apprentissages associés à la discrimination de stimuli prédictifs d’évènements aversifs. Si ces résultats montrent clairement un rôle de la transmission DA dans le contrôle de la peur généralisée, les circuits neuronaux au sein desquels la signalisation D2R contrôlent ces apprentissages sont encore peu connus.Pour répondre à cette question, nous avons généré des souris mutantes conditionnelles nous permettant d'inactiver sélectivement les D2R dans les neurones de l’amygdale étendue (D2R-cKO) ainsi que dans les neurones DA du mésencéphale (autoD2R-cKO). Mes résultats ont permis de mettre en évidence que la signalisation D2R de l'amygdale étendue 1) module l'expression des stratégies de défense passives (immobilité) en réponse à la présentation des stimuli auditifs et contextuels associés à un danger, 2) facilite l'extinction d’une peur conditionnée, et 3) est nécessaire pour l'apprentissage d’évitement actif du danger. Ces phénotypes ne résultent pas d’une altération des systèmes sensoriels puisque les seuils auditifs ainsi que la sensibilité mécanique et thermique sont intactes chez les souris D2R-cKO. L’analyse de ces mêmes comportements chez les souris autoD2R m’a permis de révéler que les D2R exprimés par les neurones DA jouent un rôle clé dans la discrimination entre les stimuli neutres et ceux prédictifs d’un évènement aversif ou en danger. L’ensemble de mon travail suggère que la signalisation DA via les D2R exprimés par des populations neuronales distinctes contribue à l'optimisation des comportements de défense passifs et actifs mis en jeu pour faire face à situations dangereuses.