Thèse soutenue

Contributions de la matérialité du livre à l’expérience de lecture : le cas du livre d’artiste en Europe de 1990 à aujourd’hui

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Chloé Aubry
Direction : Brigitte Ouvry-VialClaire GauzenteFrançois Vignale
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures comparées
Date : Soutenance le 08/07/2022
Etablissement(s) : Le Mans
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Langues, littératures, linguistique (Le Mans) - Langues- Littératures- Linguistique des Universités d'Angers et du Mans / 3L.AM
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Sarah Bodman, Maryse Paquin
Rapporteurs / Rapporteuses : Marc Perelman, Leszek Brogowski

Résumé

FR  |  
EN

Les travaux de recherche sur l'histoire et les processus de lecture littéraire ou de loisir, s'accordent pour souligner l'importance du support de l'écrit – qu'il soit imprimé ou électronique – et affirment que « la matérialité compte » (Mangen, 2008). Cependant, on comprend encore mal comment cette matérialité intervient dans l'acte de lecture d'un texte ou d'images et contribue à leurs effets. À partir d'un corpus de 100 livres d'artistes – i.e. des œuvres d'art sous forme de livres –, publiés depuis 1990 en Europe, de leur bibliographie matérielle, d'observations et entretiens empiriques, d'analyses statistiques sur les données matérielles des livres et de la méthodologie Q, la thèse analyse l'activité du liseur (Picard, 1986). Les concepts de médium et de forme sont examinés tant dans le champ du livre imprimé que dans celui de l'œuvre d'art, et conduisent à mettre en évidence, à nouveaux frais, le rôle à la fois spécifique et pluriel de la forme-livre dans la médiation de la culture et de l'art. En détaillant l'ensemble de contraintes, d'affordances et de stéréotypes par lesquels la matérialité du livre comme objet et médium façonne l'expérience, physique, haptique, des lecteurs-regardeurs, la thèse contribue à l'état des connaissances sur le livre d'artiste en Europe, mais aussi à une réflexion plus large sur le statut – conventionnel ou réinventé – de l'imprimé dans des pratiques de lecture et culturelles aujourd'hui largement converties au numérique.