Thèse soutenue

Familles dominantes, réseaux de fidélités et pouvoir (Italie centrale, XIe-XIIIe siècles)
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Auteur / Autrice : Maxime Fulconis
Direction : Élisabeth Crouzet-Pavan
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études médiévales
Date : Soutenance le 14/05/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Roland Mousnier (Paris)
Jury : Président / Présidente : Laurent Feller
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Baptiste Delzant, Chris Wickham
Rapporteurs / Rapporteuses : Rosa Maria Dessì, Ilaria Taddei

Mots clés

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Résumé

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Les XIe-XIIIe siècles constituent une phrase de reconfiguration tout à fait fondamentale de la société du regnum italicum et de tout l’Occident. C’est dans ce cadre que ce travail s’intéresse aux évolutions des relations de domination et du pouvoir, entendu comme l’aptitude à structurer le champ d’action et de pensée d’autrui. Il analyse également l’ensemble des actions et des techniques déployées par les dominants pour établir, imposer, légitimer et pérenniser leur domination. L’enquête met au centre de l’attention des relations et des réseaux — interpersonnels, économiques, d’information —, ainsi que les rapports dans l’espace et à l’espace. Elle développe notamment le concept de réseau de fidélités, qui rend compte de l’ensemble des liens qu’un puissant peut établir pour influencer de manière contraignante l’action d’autres individus. L’analyse repose sur le dépouillement systématique de toutes les sources écrites et matérielles d’Ombrie et du nord du Latium, ainsi que sur la constitution d’une base de données et d’un SIG. Une attention particulière est consacrée à la seigneurie, dont est établie une définition nouvelle, rendant compte de la diversité de ses formes et de son évolution au cours du temps. Par l’étude précise et circonstanciée du centre de la péninsule italienne, ce travail apporte également de nouveaux éléments à propos de l’incastellamento, de l’évolution des structures familiales, de la tenure et du fief, du concept de féodalité, du développement des communes ou encore à propos du débat entre mutationnisme et antimutationnisme.