Thèse soutenue

Stratégies d’acclimatation de deux plantes alpines, Soldanella alpina et Geum montanum, à deux points clefs de leur developpement

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Auteur / Autrice : Anne-Claire Talhouët
Direction : Peter Streb
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance le 28/02/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du végétal : du gène à l'écosystème (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Écologie, systématique et évolution (Orsay, Essonne ; 2002-....)
référent : Université Paris-Saclay. Faculté des sciences d’Orsay (Essonne ; 2020-....)
Jury : Président / Présidente : Claire Damesin
Examinateurs / Examinatrices : Giovanni Finazzi, Christiane Gallet, Arnould Savouré, Pierrick Priault
Rapporteurs / Rapporteuses : Giovanni Finazzi, Christiane Gallet

Mots clés

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Résumé

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Les plantes alpines sont soumises à des conditions stressantes, avec des températures extrêmes et des rayonnements lumineux et UV intenses. La majorité de ces plantes se développent donc sur une période de végétation courte. Mais quelques exceptions existent : Soldanella alpina et Geum montanum gardent leurs feuilles pendant plusieurs périodes de végétation. Elles sont ainsi confrontées à des variations brutales de leur environnement, en particulier lors des changements de saison, ce qui est source de stress oxydant. Ainsi au printemps, la neige fond et la température foliaire passe rapidement de -10 à 40 ° C couplé à une augmentation de l'intensité lumineuse et lors de l’automne les feuilles, jusqu’alors recouvertes par la végétation alentour et donc acclimatées à l’ombre, doivent faire face à de fortes luminosités. Pour tolérer ces changements rapides, on peut supposer que S. alpina et G. montanum ont développés des stratégies d’acclimatation uniques que j’ai cherché à comprendre au cours de ma thèse.A l’automne comme au printemps, le principal souci pour les feuilles de S.alpina et G.montanum vient du fait qu’elles sont acclimatées à des intensités lumineuses faibles.Nous avons montrée que les feuilles s’acclimatent au changement d’intensité lumineuse par le biais de changements morphologiques et en améliorant leur photoprotection grâce à une augmentation de la concentration en flavonoïdes pour les 23 flavonoïdes majeurs retrouvé dans l’épiderme et le mésophylle des feuilles de S.alpina. Cependant il n’y a pas d’acclimatation de la photosynthèse aux changements d’intensités lumineuses à l’automne : les feuilles confrontées à des lumières fortes n’arrivent pas utiliser la totalité de cette énergie lumineuse. Cet excès d’énergie crée un déséquilibre entre le flux électronique total et le flux électronique utilisé pour les processus photochimique ce qui abouti en un stress oxydant exacerbé, au printemps, quand au stress lumineux s’ajoutent des températures extrêmes. Après avoir réussi à estimer les différents flux électroniques, on constate chez S.alpina et G.montanum l’existence d’un flux d’électrons en excès, non dissipé par la photosynthèse. La dissipation d’énergie sous forme de chaleur et une capacité forte de la valve malate et du système anti-oxydant permettent respectivement de limiter et consommer en partie les électrons en excès.