Thèse soutenue

La néolithisation au Kurdistan irakien : A travers les outillages en pierre et en os et des exemples architecturaux

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Auteur / Autrice : Eehan Mohammed Qader
Direction : Éric Thirault
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mondes anciens
Date : Soutenance le 01/02/2022
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut d'Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités (Lyon ; 2016-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Frédéric Abbès
Rapporteurs / Rapporteuses : Anna Gómez-Bach, Miguel Molist-Montana

Résumé

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Le Kurdistan irakien est situé dans le nord du croissant fertile, région qui est un des berceaux de la civilisation néolithique du Proche-Orient. La région contient plusieurs sites majeurs de cette époque surtout dans les plaines situées entre les montagnes du Kurdistan et le Zagros. Or, les gouvernements précédents de la région (avant le printemps arabe) avaient une politique discriminatoire envers les citoyens kurdes et la région du Kurdistan, les politiciens ont voulu enterrer et effacer ce patrimoine Kurde. En effet, ils désiraient écrire l’Histoire de la région comme ils le souhaitaient, en excluant les fouilles archéologiques. La région du Kurdistan a été stigmatisée et son patrimoine nié.D’ailleurs, la crise sécuritaire dans certaines régions du Kurdistan, particulièrement, dans leszones montagneuses, a empêché les archéologues étrangers à explorer ce domaine, car il y avait unconflit et des combats sans cesse entre les rebelles Kurdes et les gouvernements de l’Irak,particulièrement entre 1971 et 1991.En conséquence des raisons sécuritaires mentionnées ci-dessus, les fouilles au Kurdistan ont ététrès limités, seules quelques fouilles et études notables et fondatrices ont été effectués à (Jarmo,M’lefaat, Zawî Chemî).Un autre écueil qui complexifie la recherche sur la civilisation du néolithique au Kurdistand’Irak concerne la terminologie employée. Les fouilles et études fondatrices menées par Garrod,Braidwood ou encore Solecki appartiennent à la tradition de l’école américaine du levant. Ces chercheurs ont utilisé une terminologie mise au point dans cette région sans toujours la confronter aux recherches et études des autres régions limitrophes du levant. Ils ont défini ainsi deux grandes civilisations, « la civilisation du Zarzien et du Brâdustian ». Si la pertinence de l’existence de ces civilisations n’est pas à remettre en cause, à l’évidence l’absence d’une terminologie commune notamment avec les recherches françaises au Levant est un vrai handicap qui restreint les comparaisons possibles. Cet aspect méthodologique a été l’un des premiers problèmes rencontrés dans notre travail de thèse.