Thèse soutenue

Études technologiques des assemblages céramiques du néolithique final du Nord-Ouest de la France : la place des cultures locales et l'impact du campaniforme sur la façade atlantique au troisième millénaire avant notre ère

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Auteur / Autrice : Quentin Favrel
Direction : François Giligny
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance le 07/12/2022
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Archéologie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Trajectoires - De la sédentarisation à l’État (Nanterre ; 2012-....)
Jury : Président / Présidente : Olivier Lemercier
Examinateurs / Examinatrices : François Giligny, Olivier Lemercier, María Pilar Prieto-Martínez, Théophane Nicolas, Vincent Ard
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie Besse

Résumé

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L’apparition du Campaniforme au milieu du troisième millénaire avant notre ère marque un tournant majeur pour les sociétés du nord-ouest de la France, comme dans beaucoup d’autres endroits d’Europe ou du Maghreb. Les gobelets en céramique fine soigneusement décorés en constituent le meilleur marqueur sur les sites archéologiques, même si d’autres objets leurs sont souvent associés, en particulier dans les tombes (parures en matériaux divers, poignards en cuivre, pointes de flèches). L’introduction de ces objets, des techniques et des pratiques qui leurs sont liées pose nécessairement question, d’autant que le phénomène va couvrir un vaste territoire en un laps de temps inférieur à deux siècles en conservant une certaine homogénéité. De très nombreuses théories ont ainsi été échafaudées pour rendre compte de cette situation, qu’il s’agisse de migrations, d’échanges à longue distance, de l’essor de nouvelles croyances, ou encore de prospecteurs à la recherche de gîtes métallifères. L’origine de ce phénomène a longtemps posé question et serait à placer en Péninsule ibérique. Le Nord-ouest de la France est une des régions les mieux documentées d’Europe concernant le Campaniforme, mais n’a pas fait l’objet d’une synthèse dédiée depuis plus de soixante ans. Cela est devenu critique depuis l’essor de l’archéologie préventive, qui a largement renouvelé la documentation disponible. Il est crucial de combler cette lacune et de faire plus particulièrement le point sur la production céramique en lien avec le Campaniforme. Il s’agit du matériau le plus fréquent et le mieux contextualisé, donc le plus à même de nous faire avancer sur la définition du Campaniforme. Nous avons réalisé une base de données intégrant les sites, les contextes de découvertes du mobilier, les datations radiocarbones et la céramique pour faire le point sur la question du Campaniforme dans le Nord-ouest de la France. Les corpus céramiques des sites de référence ont fait l’objet d’analyses typo-technologiques pour déterminer les chaînes opératoires de fabrication des vases campaniformes. L’ensemble de ces données ont ensuite été croisées à de multiples analyses statistiques (AFC, ACP, ACM, sériations etc.) pour comparer les différentes productions campaniformes de notre zone d’étude à travers le temps et l’espace. Ces recherches permettent, sur la base de la céramique, de poser un nouveau cadre chronologique, spatial et stylistique pour le Campaniforme dans le Nord-ouest de la France. Elles permettent aussi de discuter de la signification même du Campaniforme et des relations qu’il entretient avec ensembles culturels antérieurs, postérieurs et contemporains. Il est essentiel de combler cette lacune et de se concentrer sur la production de céramique liée au Campaniforme.