Thèse en cours

Mécanismes de la régulation traductionnelle médiée par la voie piARN dans le contrôle de la mise en place de l’axe antéro-postérieur chez Drosophila melanogaster
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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 29/03/2019. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Camille Jahan
Direction : Martine Simonelig
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 29/03/2019
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IGH - Institut de Génétique Humaine
Jury : Président / Présidente : Magali Suzanne
Examinateurs / Examinatrices : Martine Simonelig, Florence Rage
Rapporteurs / Rapporteuses : Chantal Vaury, Jean René Huynh

Mots clés

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Résumé

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Les piARNs (Piwi-interacting RNAs) sont une classe de petits ARNs non-codants conservés au sein de la lignée germinale des espèces animales. Leur principale fonction est de réprimer les éléments transposables à partir desquels ils sont produits. Cela permet d’éviter l’apparition d’instabilité génétique afin de préserver l’intégrité du génome transmis à la génération suivante. Ces piARNs sont chargés dans des protéines PIWI (membres de la famille des protéines ARGONAUTE), par complémentarité de séquence avec leurs ARNm cibles. Ils vont alors recruter les protéines PIWI qui grâce à leur activité endonucléase, vont dégrader les ARNm cibles. L’équipe d’accueil a découvert un nouveau mécanisme impliquant la voie des piARNs dans la régulation d’ARNm cellulaires. Dans la partie somatique de l’embryon de drosophile, la voie des piARNs intervient sur de nombreux ARNm maternels et contribue à leur dégradation au cours de la transition maternelle à zygotique. De manière intéressante, nous avons récemment montré qu’au pôle postérieur de l’embryon, la voie des piARNs permet la stabilisation des ARNm, démontrant un rôle antagoniste et positif de la voie des piARNs dans la régulation des ARNm maternels. La voie piARN permet grâce à ces deux fonctions la bonne localisation des déterminants des futures cellules germinales. Les composants de la voie piARN sont accumulés au pôle postérieur de l’embryon, là où sont également traduits ces déterminants des cellules germinales. Il a été suggéré que la voie piARN pourrait contrôler l’activation de la traduction d’ARNm cibles chez la souris au cours de la spermatogénèse. Il a été montré que les protéines de la voie piARN intéragissent avec les complexes de liaison à la coiffe. La muation des protéines de la voie piARN induit une diminution de la traduction globale. Chez la drosophile, deux études permettent de suggérer un rôle répresseur de la voie piARN. Dans des mutants de la voie piARN, l’expression de l’ARNm oskar est dérégulée. Cette fonction permettrait de réguler la temporalité de l’expression d’ARNm nécessaires pour assurer l’ovogénèse. Mon premier projet de thèse visait à comprendre comment au niveau moléculaire la voie piARN permettait cette répression traductionnelle. Ces premières recherches ont permis de mettre en évidence un rôle indirect d’Armitage, une hélicase de la voie piARN, dans la répression de la traduction. Le second projet mené pendant ma thèse concernait l’implication de la voie piARN dans l’activation de la traduction. Mes travaux de thèse ont montré que la voie des piARNs est requise pour la traduction de déterminants germinaux au pôle postérieur de l’embryon. Cette fonction est médiée par l’interaction de la voie des piARNs avec pAbp (« Poly(A) Binding Protein »), un facteur essentiel pour l’activation traductionnelle ; ainsi que d’autres facteurs d’initiation de la traduction.