Auteur / Autrice : | Loïc Aloisio |
Direction : | Pierre Kaser |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures d'Asie |
Date : | Soutenance le 04/12/2020 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut de recherches asiatiques (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : Vincent Durand-Dastès |
Examinateurs / Examinatrices : Gwennaël Gaffric, Solange Cruveillé, Alexis Nuselovici | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Yinde Zhang |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La 1e partie démontre que la littérature de SF chinoise, à travers son Histoire, a toujours été une littérature « post-traumatique ». En effet, la SF fut promue de nombreuses fois au travers de mouvements de modernisation qui ont été lancés après les traumatismes historiques éprouvés par le pays : à la fin de l’époque impériale, après l’établissement de la RPC, après la Révolution Culturelle, et enfin après le traumatisme causé par le massacre de Tian’anmen qui mit fin aux espoirs insufflés par les mouvements libertaires des années 80 ; laissant ainsi place à une désillusion qui se ressent jusque dans les textes des 1ers auteurs de la nouvelle génération, et qui perdure de nos jours chez les auteurs plus jeunes. La 2nde partie traite justement de l’impact de cette désillusion, à travers le cas de Han Song. Cette partie démontre que, suite au choc laissé par cette tragédie dont on ne doit pas parler, il utilise la SF pour rendre compte non seulement de la réalité qui l’entoure, mais aussi comme un moyen de témoigner d’un passé effacé des mémoires pour des raisons idéologiques. Ceci révèle qu’il a pris conscience de la politique d’amnésie mise en place par le PCC, et qu’il tente de la déjouer par ses écrits, en abordant des événements passés jugés sensibles ou qui ne rentrent pas dans l’historiographie officielle, en remettant en cause le grand roman national élaboré par le PCC, en posant clairement la question de l’oubli et de la falsification historique, et en laissant un témoignage de la société chinoise contemporaine, par peur que les événements qui la ponctuent ne soient eux aussi victimes de l’instrumentalisation ou de la politique d’amnésie des élites dirigeantes.