Auteur / Autrice : | Guylaine Le Guenanff |
Direction : | Claudine Moïse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage Spécialité Linguistique Sociolinguistique et Acquisition du langage |
Date : | Soutenance le 16/11/2022 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de linguistique et didactique des langues étrangères et maternelles (Grenoble) |
Jury : | Président / Présidente : Violaine Bigot |
Examinateurs / Examinatrices : Lorella Sini | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Gautier, Gabriele Budach |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La mondialisation est caractérisée par une mobilité accrue des biens et des personnes, ce qui a redéfini les relations entre le global et le local. Si d’un côté, les marchés de la mondialisation portent un intérêt croissant aux lieux, aux cultures et produits locaux, de l’autre, le monde entrepreneurial et institutionnel des régions vise à se faire une place sur ces marchés pour développer entreprises et territoires. Dans ce contexte, le vin, un produit du terroir, et l'œnotourisme génèrent tous deux des intérêts politico-économiques conséquents et des dynamiques de construction identitaire pour les acteurs et les actrices des territoires.La Toscane, terre de vins depuis l’Antiquité, est un haut-lieu touristique sillonné déjà par les aristocrates du Grand Tour (voyage d’éducation en Europe du17e au 19e siècle). La province toscane de Pise en Italie, soumise au tourisme de masse avec sa Tour, cherche à développer son arrière-pays en renouvelant son image et en visant un public dit de niche. Les vigneronnes et les vignerons, par leur volonté d’accéder aux marchés mondiaux, sont actrices et acteurs de cette re-construction identitaire et du développement du territoire.Dans une démarche de sociolinguistique ethnographique, ma thèse cherche à comprendre dans quelle mesure les discours de commercialisation autour du vin et ceux de l’œnotourisme servent à la fois la patrimonialisation d’un territoire et la construction d’identités individuelles et collectives de petit·es propriétaires d’exploitations vitivinicoles. De quelle manière les vignerons et vigneronnes utilisent en discours les notions d’historicité, de territoire et de terroir, d’authenticité, d’expérience et d’imaginaire ? Comment circulent-elles dans le cadre de la commercialisation de leurs vins et durant l’expérience touristique ? Quelle est l’influence des dynamiques politico-économiques du local et du global dans les stratégies entrepreneuriales de ces propriétaires et dans le processus de leur construction identitaire ?C’est à partir de l’analyse des discours et des interactions langagières, se déployant au sein d’évènements discursifs, que j’étudie les stratégies mises en place par les vigneron·nes pour atteindre leurs propres objectifs de développement économique et, celles, sous-jacentes, de constructions identitaires et territoriales.