Projet de thèse en Droit privé et sciences criminelles
Sous la direction de Jean Danet.
Thèses en préparation à Nantes Université , dans le cadre de Ecole doctorale Droit, Economie-Gestion, Sociétés, Territoires (Nantes) depuis le 01-11-2015 .
La cocaïne se situe au deuxième rang des produits illicites les plus consommés en France. Les Antilles françaises, situées entre zones de production et de consommation n’échappent pas à ce constat. Elles sont au contraire particulièrement fragilisées par le narcotrafic d’une part, en tant que zone de consommation de crack, depuis la fin des années 1980, sur le modèle américain et d’autre part, en tant que zone rebond du trafic international de cocaïne depuis qu’il s’est réorienté vers l’Europe. Selon l’OCRTIS c’est 20% des 250 à 300 tonnes de cocaïne destinées au marché européen qui transite par la mer des Caraïbes. Ainsi, les Antilles françaises sont au cœur de deux phénomènes qu’il conviendra de distinguer, l’usage et le trafic, dont découlent des comportements asociaux bouleversant en profondeur les sociétés antillaises et faisant évoluer les représentations sociales du produit et de ses consommateurs. Il s’agira de se demander quelles réalités sociale, pénale et sanitaire se cachent derrière des données accablantes, relatives à la délinquance et à la santé publique, en lien avec la consommation de crack. Dans un contexte de trafic international de cocaïne sévissant au sein d’un archipel ne constituant pas une unité territoriale, il sera également intéressant de se pencher sur la politique publique de lutte à mener et sur les dynamiques migratoires induites.
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