Verdir la société : les organisations environnementales nationales à la croisée des champs
Auteur / Autrice : | Herry Malo |
Direction : | Romain Pasquier, Julien Weisbein |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 26/05/2021 |
Etablissement(s) : | Rennes 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science Politique (Rennes ; 2016-2021) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Arènes (Rennes) (2017-....) - Centre de Recherches sur l'Action Politique en Europe / ARENES |
Jury : | Président / Présidente : Nathalie Berny |
Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Berny, Simon Persico, Johanna Siméant-Germanos, Michel Grossetti | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Simon Persico, Johanna Siméant-Germanos |
Mots clés
Résumé
Cette thèse s'intéresse à l'espace social formé par les associations et les fondations environnementales nationales. En articulant méthodes qualitative (entretiens, corpus documentaire) et quantitative (analyse des réseaux sociaux), elle étudie selon quelles modalités et sous quelles conditions ces organisations parviennent, individuellement et en tant qu'espace, à créer des dynamiques d'autonomisation face aux hétéronomies historiques qui les caractérisent. À travers une approche structurale, elle montre que cet espace éclaté s'organise en deux pôles. Alors que le premier rassemble des organisations qui valorisent des formes d'autonomie vis-à-vis des champs limitrophes (administratif, économique, syndical, scientifique et reste du monde associatif), celles du second pôle revendiquent l'ouverture de l'espace comme moyen d'accomplir leur mission sociale, en l'occurrence accompagner ces champs dans leur transition écologique. Pour l'ensemble des organisations, les relations avec les champs externes sont vectrices d'injonctions qui viennent contraindre leur action, et particulièrement les dynamiques de coopération. Sous certaines conditions, elles parviennent toutefois à se saisir de ces multiples allégeances comme d'une ressource qui vient renforcer leur capacité d'action stratégique. Le croisement de cette pluralité de contraintes et des capacités d'action différenciées des organisations favorisent le maintien d'une diversité des modèles organisationnels. En faisant discuter théorie des champs, analyse structurale et néo-institutionnalisme en sociologie des organisations, ce travail contribue à l’étude des spécificités de l’action collective dans des espaces à l’autonomie faible et variable.