Thèse soutenue

L'école du spectateur en français langue étrangère. Pratiques créatives du langage dans le rapport à la théâtralité
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Auteur / Autrice : Elsa Caron
Direction : Christine Develotte
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage - linguistique
Date : Soutenance le 29/06/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure de Lyon (2010-...)
Laboratoire : Interactions, corpus, apprentissages et représentations (Lyon, Rhône ; 2003-....)
Jury : Président / Présidente : Martine Marquilló Larruy
Examinateurs / Examinatrices : Martine Marquilló Larruy, Olivier Bertrand, Patricia von Münchow, Joëlle Aden, François Le Goff, Eve-Marie Rollinat-Levasseur
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Bertrand, Patricia von Münchow

Résumé

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Démarche d’accompagnement au spectacle vivant, l’école du spectateur incite à appréhender le théâtre comme une pratique artistique vivante à travers la représentation. Le travail proposé dans cette recherche envisage le spectateur dans son rapport à la langue étrangère dans l’expérience de la théâtralité. Il s’agit de comprendre comment la langue des apprenants se construit dans la confrontation avec les langages de la scène. Dans un premier temps, nous situons l’école du spectateur en tant que pratique de la théâtralité envisagée comme ce qui fait la spécificité de l’énonciation théâtrale, nous en définissons les enjeux pour un apprentissage de la langue étrangère. Notre cadre méthodologique confronte perspective interactionniste dans la réception collective des pièces, analyse du discours et de la gestuelle, notamment dans le jeu dramatique. Nos analyses montrent comment les apprenants s’approprient le spectacle en le co-reconstruisant dans les interactions et en s’appuyant sur une forme de mémoire collective. Nous envisageons ensuite le rôle des émotions et des perceptions dans la réception ainsi que dans la construction de langages pluriels, soulignant la relation esthétique qui s’instaure avec les spectacles. Nous analysons dans quelle mesure la subjectivité de l’apprenant se construit, notamment à travers les phénomènes d’identification. L’école du spectateur est enfin envisagée comme lieu d’exploration et d’expérimentation des langages dans le retravail créatif du texte scénique, travail qui fait émerger une troisième voix dans le croisement de différentes formes d’énonciation, créant des procédés d’interdiscursivité produits par la réception toujours active des spectacles.