Thèse soutenue

Des villes à l’épreuve du feu ? Autorités publiques, pompiers, policiers et gendarmes face à l’incendie au XIXe siècle
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Auteur / Autrice : Jacques Bury
Direction : Jean-Noël LucPierre Karila-Cohen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 07/12/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'histoire du XIXe siècle (Paris ; 195.?-....)
Université de codirection : Université Rennes 2 (1969-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Claude Yon
Examinateurs / Examinatrices : Arnaud-Dominique Houte
Rapporteurs / Rapporteuses : Judith Rainhorn, Stéphanie Sauget

Mots clés

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Résumé

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L’incendie accidentel représente dans les villes un risque ancien, qui prend des formes et une intensité nouvelles au XIXe siècle sous le double effet de l’urbanisation et de l’industrialisation. Les nouveaux « régimes d’incendies urbains » se caractérisent par la coprésence de fortes vulnérabilités et d’aléas comportementaux qui rendent ce risque omniprésent et imprévisible. À ce titre, les incendies spectaculaires nourrissent des représentations iconographiques et littéraires marquées par une fascination pour le spectacle de la « belle horreur ». La lutte contre l’incendie relève alors, comme à l’époque moderne, de la « bonne police » de la cité, qui se traduit par une imbrication étroite des pouvoirs municipaux et centraux. Ces autorités publiques poursuivent le mouvement d’institutionnalisation des corps de gardes-pompes entamé sous l’Ancien Régime, en œuvrant à la création de compagnies de sapeurs-pompiers. Sur le terrain, les pratiques de lutte contre l’incendie se concentrent d’abord sur des espaces présentant des risques élevés (théâtres, ateliers, usines, halles, grands magasins), révélant l’ambition normative des autorités sur l’architecture et les comportements. Cet enjeu de sécurité publique se traduit par une lutte contre le temps qui aboutit à des innovations majeures en termes de prévention, de prévision et de matériel. La lutte contre le feu demeure néanmoins une pratique à haut risque, qui induit une représentation hautement valorisée des pompiers, culminant dans les hommages rendus aux « victimes du devoir ».