Auteur / Autrice : | Mariem Baba Ahmed | |
Direction : | Abdel Wedoud Ould Cheikh | |
Type : | Projet de thèse | |
Discipline(s) : | Anthropologie | |
Date : | Inscription en doctorat le 06/01/2013 | Soutenance le 22/06/2015 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine | |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Lorraine) |
Résumé
Considérés jusqu’ici comme dépendants des Bydhan (maures) et situés au bas de leur stratification sociale, les hrâtin ou anciens esclaves sont de plus en plus acteurs d’une dynamique de refonte des normes sociales dont les anciens maîtres ne sont plus seuls à dicter les règles : une relation neuve (dans sa forme ?) est en train de faire surface tandis qu’un sujet nouveau dans sa posture d’interlocuteur, commence à prendre de plus en plus de place sur la scène des représentations sociales et politiques en Mauritanie. L’objet de cette thèse est ce hartani dont la netteté du statut juridique (liberté) tranche avec l’ambiguïté de la (auto) perception sociale. Le shéma de dépendances dans la Mauritanie actuelle s’effrite dans un sens et se reconstruit dans un autre, en suivant un processus intimé par plusieurs transformations tantôt diffuses et tacites, tantôt arborées et revendiquées. Dans ce travail la ligne directrice sera le suivi de trajectoires de vie d’une catégorie sociale (ensemble bydhan-haratines- femmes haratines) en vue de saisir les mécanismes qui sont actionnés lors d’une ascension sociale, réelle ou fictive par ailleurs, d’un groupe ou d’un sujet hartani. Il s’agira donc moins d’appréhender l’objectivité de cette issue vers le haut de la pyramide que le ressenti d’émancipation exprimé et vécu comme tel.